UMR7533

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Photo d'Andrea Qunitana Gonzalez

Andrea Quintana Gonzalez

Doctorante

Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
Ecole Doctorale 401
Année d’inscription : 2018
Année de soutenance prévue : 2024

Sciences de l’Education

Directrice de thèse : Jacqueline Descarpentries

Co-directrice de thèse : Luz Marina Covaleda (Universidad de Antioquia, Colombie)

MOTS-CLÉS

Ecosophie, Cosmopolitique, Epistémologies du sud, santé des peuples originaires, Médecine Ancestrale, Soins Avec la Vie, Bonne Naissance, Être Terre, Colonialité, Epistémologies Andines.


TITRE DE LA THÈSE

Les Soins Avec la Vie à partir des Ecosophies des Sciences Ancestrales Andines (ESAA)


RÉSUMÉ DE LA THÈSE

La thèse s’inscrit avec les travaux des Epistémologies sud (De Sousa Santos, 2016), entrecroisées aux  théories critiques des écosophies de Félix Guattari (1989) et de Raimon Panikkar (2021). Aussi avec le groupe d’étude du tournant décolonial (2004), ainsi que l’épidémiologie du Sud-Sud (Breilh, 2015), compris par CLACSO pendant la pandémie du Covid-19 comme  » Gestion et Politique de la Santé International et Souveraineté Sanitaire ».


Cette thèse a pour but de participer à la traduction interculturelle de l’accouchement étudiée à partir de ma propre corporéité de femme qui a mis au monde 2 enfants à partir des expériences d’un groupe de femmes en Colombie qui ont subi de nombreuses violences obstétricales dans leur corps (Quiroz, 2020) ; ainsi qu’une violation des savoirs autour de l’accueil de leur nouveau-né, et une subordination des savoirs écologiques concernant les traitements de leur placenta. Cette recherche porte aussi sur les expériences situées, que visent à rendre visible l’écosophie politico-corporelle des Andes, la transition de la cosmopolitique-interculturelle de la promotion des Soins Avec la Vie dans un dispositif de  Santé Internationale, comme la santé des peuples originaires (OMS 23) et la Souveraineté Sanitaire du Sud-Sud par rapport aux ESAA et les expériences de femmes qui défendent les « Droits de reproduction sexuelle et ses différents systèmes des Comadronas obstétricale placentaires, liées au Soins Avec la Vie et la ré-signification archéologique de la Bonne-Naissance ». Il s’agit tout au long de la thèse de co-organiser la préservation des droits corpo-politiques (Castro, 2004) des femmes dans nos différentes conditions d’accouchement, en dehors de l’appareil dominant des Modèles de la Médecine Biomédicale dans lequel le rôle du placenta est invisibilisé, alors qu’il joue un rôle majeur pour les mères, l’enfant, le placenta et la Mère-Terre. En somme je tente de trouver les fils qui tissent (UAIIN, 1970) et (Haraway, 2020) les liens avec les relations ontologiques (Escobar, 2018), les territoires, les animaux, les végétaux, les « Etre Terre » et la population dans la co-construction de la santé et la souveraineté sanitaire Ontoendogène.


 


Terrains de recherche


Le travail de terrain de cette thèse se construit donc  à partir des écologies des savoirs, de la sociologie des absences et l’émergence ; c’est-à-dire, à partir des pratiques des savoirs des communautés  qui ont pré-existé à la colonialité des savoirs croisés à ceux issus de la biopolitique et du biopouvoir exercées sur les corps des femmes dans la naissance de leur enfant. Ce travail de terrain a été réalisé du 2021 au 2023 auprès des Artisans de la santé (peuples originaires) et les Cuidanderos.as de la vie (métisse et européens), un mouvement Communautaire Fémine et leurs différents systèmes d’accouchements obstétrique respectueux des savoirs originaires; avec l’objectif de contribuer à la promotion des Soins Avec la Vie basés sur les Ecosophies des Sciences Andines Ancestrales (ECAA), la pédagogie environnementale du Réseaux des épistémologies Andines et de la médecine ancestrale, pratiqué par l’Ecomunidad Zakuye et leurs designs de santé avec des peuples originaires Kogi, Wiwa et Muisca composées par des métis d’Amérique latine et des européens qui habitent le territoire de Cocorná-Antioquia, dans le village  Los Potreros « Tierra de agua » dans la région andine de Colombie.


Je me suis immergée dans la vie des treize familles formant l’Ecommunauté Zakuyé avec leurs propres façons de vacciner et de donner la vie à leurs enfants selon leur cosmovision. J’ai ainsi pu étudier comment les placentas symbolisent l’équilibre entre la santé spirituelle et environnementale. Egalement, les placentas représentent les premiers liens entre l’enfant et l’éducation, car pour  ces femmes, le placenta participe à l’organisation corpo-politique qui conserve leurs territoire et l’interdépendance car la placenta re-signifie d’autres alternatives qui prennent en compte les multiples Soins Avec la Vie et leurs différentes formes de sentir-penser la cosmopolitique-interculturelle, chargée de tisser des alliances pour défendre la promotion de la Santé Internationale et la Souveraineté Sanitaire en nommant les injustices.