Iris Narbonne commence une thèse en géographie, musicologie et anthropologie sous la direction d’Anne-Peggy Hellequin et Anne Sourdril.
Marie Wiedmann commence une thèse en géographie sous la direction d’Anne-Peggy Hellequin et Stéphane Rican.

Fabrizio Maccaglia intègre le LADYSS comme professeur des universités à l’université Paris 8.
Elise Bourdin, doctorant sous la direction de Jacqueline Descarpentries, chercheure émérite associée, UMR CNRS 7533 LADYSS – Université Paris 8, soutiendra sa thèse intitulée Analyse critique des dominations du dispositif de prévention de l’addiction aux jeux d’argent et de hasard en France, jeudi 06 novembre 2025 à 14h30 à l’Université Paris 8.
Quelles sont les thématiques de recherche sur lesquelles vous travaillez ?
Mes recherches portent sur une géographie sociale et politique de l’action publique, avec un intérêt particulier pour :
– Les politiques territoriales, environnementales et de transition
– Les politiques publiques des déchets et leur territorialisation
– La géographie du politique, du droit et des représentations sociales
– Les inégalités et injustices territoriales, notamment en Europe du Sud
– Les formes d’informalité, de mobilisations citoyennes et les rapports entre État et société dans la fabrique urbaine
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
En ce moment je collabore à la finalisation d’un projet de recherche collectif qui aura pour nom RecyClash, financé par le PEPR Recyclage, Recyclabilité, Réutilisation des matières (2025-2029). L’idée centrale du projet est que nous entrons dans un nouvel acte de la société du recyclage : un moment de réajustement, où se recomposent à la fois les pratiques industrielles, les dispositifs juridiques, les représentations sociales et les formes d’engagement citoyen.
À quoi souhaitez-vous contribuer avec vos recherches ?
Avec mes recherches, je veux d’abord mettre en lumière le rôle des spatialités dans la production du politique : la manière dont les lieux, les territoires, les pratiques quotidiennes façonnent concrètement nos rapports à l’État et au pouvoir. Ensuite, je cherche à comprendre comment les individus s’adaptent et résistent face aux transformations de l’État social, que ce soit par son désengagement ou ses réformes, et comment cela reconfigure leurs vies et leurs solidarités. Enfin, j’essaie d’apporter un regard critique sur les transitions environnementales, en particulier sur le recyclage et la gestion des déchets. Ce sont des enjeux qu’on présente souvent comme purement techniques, alors qu’ils sont profondément sociaux et politiques.
Quelle est votre formation ?
J’ai une formation de géographe. J’ai passé l’agrégation de géographie en 2000, puis soutenu une thèse de doctorat en géographie en 2005 à l’Université de Paris X – Nanterre (Gouverner la ville : approche géographique de l’action publique à Palerme), qui interroge entre autres la production et la productivité sociales et politiques des illégalismes. Plus récemment, en 2023, j’ai présenté mon habilitation à diriger des recherches (« L’État en pratique(s) : spatialités du rapport ordinaire à l’État ») à l’Université de Tours dans laquelle je développe une proposition de recherche qui met au centre du débat la question de l’État et plus précisément ce que peut être une géographie du rapport à l’État. Il s’agit, partant de la reconstruction de ma trajectoire de recherche tournée vers l’action publique, de dessiner le cadre théorique et empirique d’une géographie qui s’attache à saisir la productivité du fait étatique en se plaçant à l’échelle des existences, de la vie telle que vécue par les individus dans leur quotidien, et ouvrir de la sorte à une compréhension du fait étatique autrement que sur le mode des activités de gouvernement, du pouvoir et de la domination politique. C’est donc sur le registre de l’expérience pratique et de l’appropriation cognitive, des représentations et des affects, de la subjectivité du vécu, que sont identifiées des pistes de réflexion, et que l’État tout à la fois en tant qu’objet scientifique et catégorie du sens commun est interrogé et considéré. La relation entre l’État et les individus est ici problématisée en s’intéressant tout particulièrement aux signes que l’État produit et met en circulation à travers ses activités (comme la production de politiques publiques) et ses discours, et à la manière dont ces signes sont interprétés et organisent l’appropriation de l’État par les individus tant sur le plan pratique qu’intellectuel. Comment sur la base de ces signes se constitue la relation sociale à l’État et se construit l’État ? C’est à cette interrogation de portée générique que cette habilitation à diriger les recherches souhaite répondre, en partant de l’idée que l’État s’institue à travers ses activités et ses discours, et est institué par les activités et les discours tenus à son endroit par les individus.La remise en jeu de l’État s’attache à conjuguer à l’État aux registres du vécu, des pratiques et des représentations sociales pour orienter le propos vers ce que l’on pourrait appeler les régimes d’existence de l’État.
Jean-Odile Etienne, qui avait réalisé au LADYSS une thèse sur la reconstruction de Port-au-Prince soutenue en 2018, sous la direction de Bezunesh Tamru et Jean-Marie Théodat, est brutalement décédé le 7 octobre 2025. Il enseignait dans différents établissements universitaires haïtiens et avait dirigé l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves pendant plusieurs années. Très impliqué et apprécié pour ses qualités relationnelles et son investissement, Jean-Odile aura été l’un des principaux piliers de la renaissance de la géographie haïtienne, après le terrible séisme de 2010 qui avait lourdement touché la communauté des géographes.

Par sa rencontre avec Bezunesh Tamru et son travail sur « l’urbain post-catastrophe », Jean-Odile fut également à l’origine du projet qui a mobilisé une partie des géographes du LADYSS en Haïti, à l’occasion du programme Port au Prince entre vulnérabilité et croissance d’une métropole vulnérable conduit entre 2015 et 2018. Le laboratoire partage la peine de la communauté scientifique haïtienne, de ses amis et de ses proches.
Le 5 octobre dernier au Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, Diane Robert, chercheuse associée au LADYSS et ancienne doctorante du laboratoire, a reçu le 1er accessit du prix de thèse 2025 du Comité national français de géographie (CNFG) pour sa thèse «La pollution, dégage ! » Une approche géographique des mobilisations liées aux nuisances industrielles dans la Tunisie post-2011. https://fig.saint-die-des-vosges.fr/prix-de-la-these-du-cnfg-2025/

Un dispositif de recherche-création : le projet RECITAM (Récits individuels, histoires collectives et explorations artistiques autour des cancers du sein et des mobilités thérapeutiques)


Dans le cadre du projet RECITAM (financé par la MSH Mondes et la Ligue contre le Cancer de Seine-Saint-Denis), un atelier a réuni pendant 3 jours (14, 15, 16 septembre), des femmes atteintes ou ayant eu un cancer du sein, des chercheurs et un collectif d’artistes « Les Marchandes de Tapis » autour de la réalisation d’une œuvre collective. A travers la création d’un tapis en laine feutrée de grande dimension, l’objectif est d’ouvrir de nouveaux espaces de réflexion sur la représentation des parcours de soins dans le champ de l’oncologie, de mettre en avant les émotions et relations aux lieux et d’associer cartographie sensible et pratique artistique.
Cet atelier fait suite à l’enquête SENOVIE (https://www.senovie.org) menée en avril et juin 2025 sur les dimensions spatio‑temporelles des parcours de soins des femmes migrantes dans trois services d’oncologie : l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis), l’hôpital Avicenne (Bobigny) et l’hôpital Saint-Louis (Paris). Les premiers résultats de l’enquête révèlent le fort isolement des femmes enquêtées et l’importance de concevoir des méthodes de recherche favorisant les liens sociaux et la créativité.
Le tapis collectif sera exposé à partir de décembre 2025 dans les hôpitaux de l’enquête à destination du personnel soignant, des patientes et de leurs proches. Un temps de présentation à trois voix (une femme participante, une artiste et un.e chercheur.se) de l’œuvre, du processus de fabrication et des objectifs du projet est prévu. Une restitution sera également organisée dans les locaux des partenaires du projet RECITAM.
Un second atelier aura lieu au printemps 2026 afin de poursuivre l’exploration du dispositif de recherche-création, d’en évaluer les effets et d’adopter une approche réflexive sur nos méthodes scientifiques.
Ce projet est porté par Audrey Bochaton et Gerardo Perfors du LADYSS en collaboration avec Léa Prost-Lançon du Lab’Urba et de Camille Robert-Bœuf de Migrinter.

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Jean-Paul Hubert, Jérôme Monnet, Emmanuelle Petit, Kaduna-Eve Demailly, Jean-Michel Auberlet, et al.. Marcher en ville: liberté, action, recherche, Labex Futurs Urbains, Université Gustave Eiffel, ALGA Médiation, octobre 2025. URL : https://vimeo.com/1101515972
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Bodet Catherine, Lamarche Thomas, Michalon Samuel et Pochon Céline, « Emancipation, travail autonome en coopératives d’activités et d’emploi : anatomie d’une recherche-action », Smart APMC, 30 mai 2024, https://smartbe.be/wp. URL : https://shs.hal.science/halshs-05279663.
Ros Élodie, Descarpentries Jacqueline, Diop Seynabou, Kebe Nafissatou Diaw, Kebe Magatte Ndiande et Ndao Diarra, « La coopérative du poste de santé de la zac mbao au sénégal : quand l’économie sociale et solidaire se renouvelle par une écologie des savoirs appuyée sur les savoirs des femmes », Marché et Organisations, Pub. anticipées vol., 31 décembre 2024, p. I142. URL : https://hal.science/hal-05296349.
Zahir Nima, « Le baloutchistan : carrefour géostratégique et instabilités locales », Recherches Internationales, N° 132 vol., no 1, juin 2025, Association Paul Langevin, p. 7‑23. URL : https://hal.science/hal-05230111.
[Working paper] Cavaco Sandra, Crifo Patricia et Réberioux Antoine, Board-level employee representation and corporate sustainability: a focus on executive compensation programs, 15 juillet 2025. URL : https://hal.science/hal-05273679.
Directrice de publication : Anne-Peggy Hellequin
Coordinatrice de rédaction : Myriam Djedi
Rédactrices : Myriam Djedi et Bénédicte MacGregor