Cette recherche doctorale interroge l’implémentation d’un projet de reforestation (2018-2048) porté par le WWF dans le bassin versant du Lac Naivasha au Kenya. Ce projet intègre près de 1000 petits cultivateurs afin d’oeuvrer à la réhabilitation de milieux naturels ‘dégradés’, de permettre une amélioration de la qualité de vie des communautés locales et la qualité des eaux du Lac Naivasha, ainsi que de participer à la mitigation du climat par la compensation carbone.

Au vu des nombreuses réserves formulées depuis maintenant plusieurs décennies à l’encontre des marchés du carbone et des crédits carbone, il semble pertinent de s’interroger sur la capacité de ces acteurs privés à déployer des projets novateurs de conservation et de mitigation du climat, et sur la manière dont ces derniers sont transposés à l’échelle locale, ainsi que leurs impacts réels sur des communautés et territoires locaux.

Il s’agira donc principalement de se concentrer sur une perspective locale davantage axée sur les dynamiques villageoises et d’identifier la manière dont le déploiement de ce projet sur le plateau du Kinangop (North Kinangop) impacte les équilibres locaux, s’il permet une participation accrue et un réel empowerment des populations locales, tout en garantissant les conditions nécessaires à la création des crédits carbone certifiés, telle qu’annoncée initialement par le WWF et The Gold Standard.