Après des recherches consacrées aux rôles des ONG internationales environnementales dans la résolution des problèmes environnementaux, j’ai développé une analyse critique des politiques de développements durables et de conservation de la nature dans les pays du Sud (avec un focus particulier sur l’Amazonie brésilienne). Dans ce cadre, je me suis intéressé aux pratiques de développement dites « alternatives », telles que les modes de production agroécologiques ou la mise en place de réserves extractivistes ou de développement durable. J’ai aussi participé à des travaux de recherche visant à saisir la place et l’influence des mouvements issus de la société civile dans les grandes conférences internationales (Rio+20, COP21…). Plus récemment – à la suite d’un travail épistémologique sur l’écologie politique, d’un retour sur des terrains amazoniens bouleversés écologiquement et socialement par des politiques de développements non soutenables et de travaux de recherche-création sur le vin « nature » – j’ai commencé à élaborer une proposition d’écologie politique orphique et de Gaïagraphie. Conçues comme des modalités de réponses à ce que la philosophe Isabelle Stengers nomme l’intrusion de Gaïa, ces propositions visent – en s’ouvrant à d’autres ontologies et en développant des pratiques extradisciplinaires provoquant des frottements entre pratiques scientifiques artistiques et somatiques sonores à se donner les moyens, en tant que chercheur et terrestre, de se réapproprier une capacité de penser, de sentir et d’agir au capitalocène.