Marie WIEDEMANN

Doctorante

 Année de première inscription : 2025

MOTS-CLÉS

Maladies Sexuellement Transmissibles – Eaux usées – Espace urbain


TITRE DE LA THÈSE

Dynamiques spatio-temporelles des Maladies Sexuellement Transmissibles à Paris


RÉSUMÉ DE LA THÈSE

Le projet WHAOU vise à créer un observatoire plurithématique et multidimensionnel du bien-être et de la santé en ville, en prenant comme cas la ville de Paris en analysant les flux de matières dans les réseaux d’assainissement, les données censitaires ainsi que les données d’entretien. Ce projet se donne les ambitions d’une observation multi-paramètres sur le long terme, permettant de localiser les phénomènes dans le temps et dans l’espace, associée à de l’innovation dans les métriques d’observation. Depuis l’épidémie de Covid-19, un grand effort de recherche a initié le suivi des affections en population à partir des eaux usées, permettant de fournir une métrique de la prévalence de celles-ci, en population. Il est essentiel d’appréhender le lien entre les flux mesurés dans les eaux usées, les métriques socio-économiques, les indicateurs de santé en population générale ainsi que les perceptions et vécus des habitants. Ceci permettra aux acteurs non-académiques de s’approprier les résultats afin de prendre les mesures d’atténuation appropriées qui seront testées dans le cadre d’expérimentations co-construites et territorialisées durant le projet. Sur la base des modalités d’interactions entre les acteurs, et les avancées permises dans le dialogue science-société, le consortium évaluera également le caractère transférable des approches menées à d’autres territoires. Le projet est porté par Sorbonne Université (UMR METIS) et réunit un consortium d’équipes et de chercheur-e-s en biochimie, sociologie, philosophie, géographie, urbanisme etc. ainsi que des décideu-r-se-s et act- eur-rice-s de la ville de Paris. Ce projet s’organise en différents WorkPackages (WP). Le second WP porte sur l’analyse spatio-temporelle de la santé et du bien-être à Paris à partir de différentes métriques (analyse des eaux usées, indicateurs de vulnérabilités (logement, situation socio-spatiale, morphologie socio-urbaine, pratiques de la ville etc), indicateurs de santé objectivée et perçue, accès aux soins, promotion locale de la santé etc. Au sein de ce WP2, l’équipe de géographes de la santé du LADYSS a en charge le suivi de la situation sanitaire parisienne en lien avec la fabrique urbaine et l’organisation de l’espace parisien. Cette approche sera menée sur les conditions socio-spatiales et territoriales d’accès à la vaccination, au dépistage et la survenue des maladies sexuellement transmissibles. Peu de travaux ont été menés sur la distribution des maladies sexuellement transmissibles (infection à VIH/Sida, hépatite virale B, syphilis, gonococcie, infections à chlamydia etc.) en lien avec la structuration et les dynamiques d’un espace urbain. Il s’agira de décrire les dynamiques spatio-temporelles des maladies à Paris, pouvant être analysées au travers des différents dispositifs de surveillance existants et de les confronter aux observations issues des prélèvements dans les eaux usées. Afin de mieux comprendre les logiques à l’œuvre dans ces distributions, l’analyse intègrera également la prise en compte des vulnérabilités socio-spatiales, l’organisation des équipements et services (soins de santé, services sociaux, infrastructures de transport, équipements urbains, etc.) et leur accessibilité, les stratégies de prévention mises en place et les systèmes d’actions locaux participant à cette distribution.