UMR7533

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Sajid Mouhcine

Doctorant
Université Paris 8 Saint-Denis
École doctorale Sciences Sociales (ED 401)
Année de première inscription  : 2020
Année de soutenance prévue : 2023

Géographie

Master d’origine : M2 Civilisations, cultures et sociétés Parcours Méditerranée, Maghreb, Europe
Directrice de thèse : Pascale FROMENT,
Co-direction : avec Roman Stadnicki, UMR Citeres, depuis décembre 2021

Représentant élu des doctorants de Paris 8

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS

 

    • Globalisation financière
    • Politiques monétaires
    • Crises financières
    • Réglementation bancaire

 

MOTS-CLÉS

Révolution libanaise ; mouvement social ; acteur, actions collectives ; conflit d’acteurs ; espace matériel ; espace numérique ; dynamique spatiale et sociale ; transformation ; internationalisation ; digitalisation ; diachronie ; diatopie ; diaspora


TITRE DE LA THÈSE

La Révolution libanaise de 2019 et ses dynamiques sociales et spatiales.


RÉSUMÉ DE LA THÈSE

La Révolution libanaise de 2019 est un mouvement social qui débute suite à l’annonce par le gouvernement libanais d’une série de taxes le 17 octobre 2019. Mais les raisons de la « colère sociale » sont multifactorielles (Ammoun, 2020) ; elles s’expriment dans les nombreux slogans scandés par les manifestants : “le peuple veut la chute du régime” ; “rendez l’argent volé” ; “tous, c’est-à-dire tous. Vous êtes le confessionalisme et nous sommes le vivre-ensemble”.
Une contestation sociale qui voit se confronter des acteurs pro-thawra (thawra signifiant révolution en arabe) et des acteurs anti-thawra. Chaque camp porte des représentations et des logiques distinctes et s’affrontent par des stratégies diverses. Une complexité que l’on retrouve à l’intérieur même des « camps » ce qui nous amène à nuancer cette dichotomie par l’étude précise des acteurs en conflits.
On relève dans l’évolution de la contestation à travers le temps, ou diachronie contestataire, un conflit d’acteurs intense s’animer à travers des actions individuelles et collectives diverses : marches, occupation de place, sit-in, street art, cyberactivisme, actions violentes, etc. La temporalité du mouvement libanais tient compte également des multiples crises au Liban (sanitaire, économique et sociale, bancaire et financière) et d’événements majeurs : démissions des premiers ministres Hariri puis Diab, explosions du port de Beyrouth le 4 août 2020, etc.
L’évolution de la contestation à travers le temps se noue à une évolution de la mobilisation à travers les espaces, ou diatopie, qui redéfinit ces derniers à l’heure de la Révolution. Une diatopie contestataire appelant une analyse multiscalaire, càd à toutes les échelles (locale, nationale, régionale et internationale), et notamment transnationale relativement à l’action de la diaspora libanaise présente sur les cinq continents.
Les dynamiques socio-spatiales observables témoignent de ces luttes de pouvoir sur et pour les territoires : réappropriation des espaces publics dans ses différents sens, digitalisation et cyberactivisme, enjeux géopolitiques régionaux, internationalisation de la contestation et rôle de la diaspora, transformation de l’engagement, etc.
L’engagement des Libanais(e)s dans la contestation se matérialise dans les espaces matériels (ou physiques), essentiellement urbains, comme dans les espaces numériques dont l’étude est essentielle à la compréhension des mouvements sociaux et plus généralement de nos sociétés « connectées » (Douzet, Desforges, 2018).