UMR7533

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Diane Robert

Doctorante
Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne
École doctorale de géographie de Paris
Année de première inscription  : 2016

Soutenance de thèse : 17 janvier 2024

Géographie

Master d’origine : Master d’urbanisme (à KTH Stockholm)
Directrice de thèse : Alia Gana

Atelier du LADYSS : Atelier 2 – Transitions : organisations, territoires et sociétés

 

 

MOTS-CLÉS

conflits ; débordements industriels ; environnement ; industrie ; métropolisation ; mobilisations‍ ; production de l’espace ; protestation ; territorialisation ; Tunisie


TITRE DE LA THÈSE

« La pollution, dégage ! » Une approche géographique des mobilisations liées aux nuisances industrielles dans la Tunisie post-2011


RÉSUMÉ DE LA THÈSE

Cette thèse s’intéresse aux mobilisations autour des nuisances et des débordements de l’industrie en Tunisie émergeant dans la période qui a suivi la révolution de 2011. A partir de cas d’étude situés dans les régions de Gabès et de Sfax portant sur la mise en cause de l’activité de transformation de phosphates, de l’extraction d’hydrocarbures et de la gestion des déchets, elle adopte une approche de géographie sociale pour interroger les relations entre lutte contre les débordements industriels et production de l’espace. Les conflits sociaux autour des débordements industriels sont d’abord appréhendés comme des révélateurs des contradictions inhérentes aux configurations socio-économiques des territoires concernés. L’analyse met au jour l’incompatibilité entre différentes activités productives, les oppositions existantes entre les logiques de la production et les exigences du domaine de la reproduction sociale des habitants (alimentation, logement, santé), mais aussi la différenciation entre les territoires où les richesses sont produites et ceux vers lesquels elles sont acheminées. La thèse s’attache à mettre en évidence l’hétérogénéité des groupes d’acteurs qui participent aux mobilisations et de leurs modes de structuration socio-spatiale, leurs répertoires tactiques et leurs revendications : professionnels dont les revenus sont affectés par les nuisances des installations industrielles, habitants des quartiers riverains et collectifs militants qui se saisissent de la question. L’analyse porte également sur la dimension productive des conflits. En s’efforçant de saisir les dynamiques conflictuelles en lien avec les modes de gouvernement des contestations, la thèse met en évidence la précarité des arrangements socio-territoriaux destinés à surmonter les conflits et leur incapacité à apporter des réponses durables aux problèmes soulevés. En particulier, elle pointe une tendance à la délocalisation des installations – et des pollutions qu’elles génèrent – des centres urbains littoraux vers les périphéries régionales et nationales, contribuant au débat sur le renforcement des inégalités territoriales sous l’effet des logiques de la métropolisation.


 


Jury :

M. Tarik DAHOU, Directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (rapporteur)


Mme Cyria EMELIANOFF, Professeure à l’Université Rennes 2 (examinatrice)


Mme Alia GANA, Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (directrice de thèse)


M. Éric GOBE, Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (examinateur)


Mme France GUÉRIN-PACE, Directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques (examinatrice)


M. Fabrice RIPOLL, Professeur à l’Université Paris-Est Créteil (rapporteur)