Iris Nikolopoulou

Teaching Fellow

Queen Mary, University of London
School of Business and Management

Economie

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS

 

    • Globalisation financière
    • Politiques monétaires
    • Crises financières
    • Réglementation bancaire

 

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS


  • Crises financières

  • Spécificités institutionnelles


 

CHAMPS GÉOGRAPHIQUES


  • Grèce

  • Europe du Sud


 

TITRE DE LA THÈSE

Le capitalisme grec au prisme de la crise économique de 2009 : trajectoire institutionnelle et régime d’accumulation

RÉSUMÉ DE LA THÈSE

La crise économique de 2009 représente une période cruciale pour la Grèce, marquée par la mise en oeuvre de programmes d’ajustement structurel et de mesures d’austérité. La thèse retrace le chemin qui a conduit à cette situation et propose une analyse de la trajectoire institutionnelle du pays et de son impact sur la formation du régime d’accumulation entre 1967 et 2022. Ce cheminement nous permet de comprendre comment les institutions ont influencé le processus d’accumulation du capital au cours de la période. Après avoir souligné, dans une première partie, les faiblesses de nombreuses analyses de la crise grecque, la thèse en propose une lecture historique et institutionnelle, reposant sur la théorie de la Régulation. Cette analyse conduit à mettre l’accent sur trois formes institutionnelles majeures : l’État, le rapport salarial et le mode d’insertion dans l’économie internationale. Ces dernières interagissent pour façonner le processus d’accumulation du capital et déterminent les caractéristiques distinctives du modèle économique grec, qui le mènent vers une crise économique et sociale profonde, de nature structurelle. La Grèce apparaît ainsi comme le fruit d’une histoire singulière, à l’origine de spécificités institutionnelles, qui ont conduit à la crise économique de 2009. L’évolution de ces spécificités, résultant de l’interaction entre les trois formes institutionnelles mentionnées précédemment, et leur responsabilité dans l’accroissement de la vulnérabilité économique du pays sont présentées dans la deuxième partie de la thèse. Cette analyse macro-institutionnelle et historique est complétée et soutenue, dans la troisième partie, par une étude empirique. Cette dernière repose sur un modèle économétrique à correction d’erreur. Il s’appuie sur des données trimestrielles d’Eurostat, de l’OCDE et de la Banque de Grèce, couvrant la période de 1995 à 2022. L’objectif est d’examiner la relation entre ces trois formes institutionnelles et l’accumulation du capital en Grèce. Le rôle dominant des trois formes institutionnelles dans l’évolution du régime d’accumulation au cours de la période étudiée est le résultat d’alliances et de compromis entre un bloc politique dominant lui-même mouvant et les acteurs principaux du pays. L’éclatement de la crise et la mise en oeuvre de mesures d’austérité ont profondément altéré cette configuration institutionnelle, affaiblissant au premier chef le rapport salarial et l’État, tout en renforçant une insertion dans l’économie internationale, selon un mode de plus en plus dépendant. Les résultats économétriques viennent confirmer la pertinence de l’analyse théorique et historique, tout en soulignant l’importance de ces trois formes institutionnelles pour l’accumulation du capital et en identifiant quelques changements dans leur articulation après la crise. La thèse propose ainsi une lecture approfondie de l’évolution du régime d’accumulation en Grèce, en mettant en lumière le rôle crucial des institutions dans le façonnement de l’économie grecque, de ses forces et de ses faiblesses, et en offrant des pistes de réflexion pour alimenter la compréhension des crises économiques et de leur contexte institutionnel spécifique.