Doctorant
Université Paris 8 Saint-Denis
École doctorale Sciences Sociales (ED 401)
Année de première inscription : 2017
Master d’origine : Géopolitique : Territoires et enjeux de pouvoir
Directrice de thèse : Pascale FROMENT
inégalités sociales, clivage, Nord, Sud, Tunisie, régionalisme, pouvoir central, rivalités, instrumentalisation, politique, printemps arabe
Les inégalités régionales en Tunisie post-autoritaire. Les enjeux sociopolitiques du clivage Nord/Sud
Depuis le Printemps arabe et dès le début de la transition démocratique en Tunisie, les Tunisiens s’attendaient à une répartition juste des richesses entre les régions du pays et à ce qu’un développement global puisse réduire les disparités régionales.
Cependant, des vieux conflits et des rivalités de pouvoir sont réapparus en confirmant encore plus la profondeur d’une certaine fracture qui divise le pays en un Nord développé et un Sud marginalisé. Après avoir été camouflées durant des décennies par l’ancien régime autoritaire, des problématiques majeures liées à ce clivage Nord/Sud sont réapparues dans un nouveau contexte socio-politique.
En effet, dans une Tunisie « post-autoritaire » (après 2011), le clivage Nord/Sud n’a pas seulement persisté mais il a aussi commencé à faire l’objet d’une certaine instrumentalisation partisane et politique, s’inscrivant ainsi dans une lutte de pouvoir qui tourne autour des inégalités sociales et régionales.
Entre autres, la « révolution » tunisienne du 17 décembre 2010 / 14 janvier 2011 a été « remportée » par le Sud marginalisé et a été représentée comme la voix des populations « vulnérables » appartenant au Sud. Ceci a fait que des acteurs politiques ont trouvé un certain intérêt dans l’instrumentalisation de ce vieux clivage Nord-Sud, afin de s’approprier une certaine légitimité politique « populaire » ou « révolutionnaire ».