L’objectif de cette thèse est de mener une analyse des marges océaniques européennes, en se plaçant du côté de ceux qui « pratiquent la mer ». Ces espaces insulaires sont soumis à de nombreux changements, tant ; sociétaux, politiques qu’environnementaux, qui entrainent des transformations géographiques et font émerger de nouveaux usages de la mer. Pour saisir ces mutations, le terrain de recherche sera hybride, mené en mer et sur les littoraux. S’appuyant sur les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) et les Régions Ultrapériphériques (RUP) de l’Union Européenne, ainsi que leur espace maritime. De l’île de Porto Santo, dans l’Océan Atlantique européen, à celle de Saba dans la mer des Caraïbes, nous appliquerons le précepte de Camille Parrain (2012), qui dit que pour observer ces espaces, il faut être marin, comprendre d’autres lois, d’autres règles et se rendre en « merritoire ».