Dans un contexte de déclin majeur de la biodiversité, un arsenal de mesures est développé. Parmi celles-ci, la sensibilisation des populations, et plus particulièrement des enfants, est souvent présentée, par une diversité d’acteurs (associations, chercheurs, politiques) œuvrant à tous les échelons, comme un levier essentiel pour juguler l’érosion du vivant. Néanmoins, la question se pose de savoir si cette sensibilisation doit d’abord se fonder sur la transmission de savoirs issus des sciences bioécologiques ou si elle doit aussi s’appuyer sur les relations concrètes et sensibles au vivant.
Ce travail de thèse se propose alors d’investir ce second pilier au travers de l’étude des dispositifs et pratiques encourageant une implication active des élèves dans la gestion de la biodiversité. Il a pour but d’interroger les ambitions de telles démarches et leurs effets, tant sur les élèves que la prise en charge de la biodiversité, mais aussi de renseigner ce qui se joue concrètement dans ces processus, où tout ne relève pas de la transmission intentionnelle et unilatérale, des adultes « éducateurs » vers des enfants « éduqués ».