UMR7533

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Henri Joël Konan

Doctorant
Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
École doctorale Sciences Sociales (ED401)

Année de première inscription  : 2019
Géographie
Master  : Master de Géographie Université Paris 8
Directeur de thèse : Alphonse Yapi-Diahou
Co-directeur : Jean-Fabien Steck (Lavue)

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS


  • Globalisation financière
  • Politiques monétaires
  • Crises financières
  • Réglementation bancaire

MOTS-CLÉS

Côte d’Ivoire, San-Pedro, recomposition agricole, migration, conflits fonciers, développement agricole et rural

TITRE DE LA THÈSE

Recomposition agricole et migration dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire : cas de San-Pedro et de Tabou.

RÉSUMÉ DE LA THÈSE

Depuis des années, la Côte d’Ivoire est le spectre d’une migration internationale. D’abord, la migration est organisée par les pionniers de la colonisation dans le but de développer les cultures de rentes telles que le Cacao et le Café lors de la période esclavagiste ; Ensuite, après l’abolition des travaux forcés, le processus de migration a continué le chemin tracé par les colons. Elle est enfin devenu le moteur de renforcement de capacité et de facteurs de main-d’œuvre dans les zones forestières de la Côte d’Ivoire qui pose les piliers de son développement économique sur l’agriculture et ses corollaires, au lendemain des indépendances en 1960. Le développement agricole enregistré dans les années 1960-1970 la propulse dans un « miracle économique » sans précédent. Ceci est le résultat la conjugaison des efforts multiples des étrangers réputés travailleurs et de la largesse donnée par la politique agricole très libérale qui s’est exprimée en un slogan « la terre appartient à celui qui la met en pratique ou en valeur ».

Entre 1970 et 1980, les grands projets d’aménagement et de développement, initié par le jeune État ivoirien, favorisant les peuples du centre de la Côte d’Ivoire, encouragent ceux-ci à migrer vers les zones forestières ; et constitue une vague migratoire nationale.

Par ailleurs, la crise économique, qui a terrassé l’économie Ivoirienne, a donné lieu à des critiques sur l’étranger et sa présence dans les zone de production. Traité de tous les noms, l’étranger est pointé du doigt comme étant la racine de tous les maux de la Côte d’Ivoire, conduisant ainsi à des crises de trajectoires diverses autour du foncier.

Cependant, leur présence, même si elle a dégringolé pendant les périodes de crises dans les espaces agricoles, n’a cessé de croitre. Aujourd’hui, on note une présence étrangère majoritaire dans les espaces ruraux et dans les activités agricoles ou activités économiques agricoles. C’est le cas de la région de San-Pedro. Aussi, l’utilisation démesurée des espaces agricoles selon un système agricole axé sur l’abattis-brûlis a pour conséquence la disparition de la flore et de la faune. La consommation fulgurante des espaces ruraux de ce système de culture provoque la saturation foncière et la raréfaction des espaces agricoles cultivables. Ceci laisse transparaître les carences ce système agricole. A cela, s’ajoutent la recrudescence des nouveaux acteurs dans le foncier dont les intérêts économiques sont aux antipodes à ceux des étrangers ; mais aussi l’urbanisation galopante qui s’approprie les espaces agricoles, sans toutefois oublier de mentionner l’État avec ses grands projets de développement rural.

Face à ces situations qui ne laissent pas assez de choix aux étrangers (internationaux et nationaux), il leur incombe d’adopter des mesures de résilience pour marquer leur présence et continuer de développer une nouvelle sorte d’agriculture qui répond à la situation et à la demande des marchés de consommation en tenant compte des conditions financières.

Au cœur de cette situation dont émergent plusieurs interrogations pertinentes, notre étude se donne la lourde responsabilité, d’analyser des nouvelles pratiques agricoles des migrants dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire tout en cernant les dynamiques qui s’y opèrent.