Entre effets de genre et effets de lieux. Géographies du dépistage organisé du cancer colorectal à Boulogne-Billancourt et Gennevilliers (92)
Mots-clés de la thèse
Territoire, santé, genre, politiques locales de santé, dynamiques locales, inégalités socio-territoriales, prévention, cancer.
Résumé de la thèse
En France, les autorités sanitaires ont mis en place un programme de dépistage organisé du cancer colorectal, qui, tous les deux ans, invite les individus âgés de 50 à 74 ans à réaliser un test Hémoccult. D’importantes variations inter et intra-régionales, départementales et communales caractérisent l’accès à ce dépistage. Ces variations se doublent de différences entre les hommes et les femmes. L’objectif de ce projet de recherche est d’analyser comment les constructions de genre, s’ancrant dans une trame territoriale dont il faut cerner les mécanismes, participent aux inégalités d’accès au dépistage du cancer colorectal en milieu urbain. Plus globalement, il s’agit de mieux cerner en quoi le concept de genre peut constituer une clé de lecture pertinente de compréhension des liens entre dynamiques territoriales et dynamiques sanitaires. Dans ce travail de recherche, les approches quantitative et qualitative sont associées. Il s’agit d’analyser la répartition spatiale des taux de dépistage de ce cancer puis de la confronter à l’organisation socio-économique des territoires ainsi qu’aux résultats d’un travail de terrain (principalement par entretiens et observation participante). Nous nous appliquons à analyser ces processus de l’échelle départementale (Hauts-de-Seine) à échelles communales (Boulogne-Billancourt et Gennevilliers) et infra-communales. Des entretiens semi-directifs sont menés auprès de la population cible de ce programme, c’est-à-dire d’hommes et de femmes entre 50 et 74 ans. Nous cherchons également à interroger le rôle des médecins généralistes dans l’adhésion des populations. Enfin, nous posons l’hypothèse que les politiques locales de santé influencent l’état de santé et l’accès aux soins des populations. À cet égard le rôle des acteurs et structures de gestion en santé publique font l’objet d’une analyse spécifique.
Thèse soutenue le 12 décembre 2016 à l’Université Paris Nanterre
École doctorale « Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent » – ED 395