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Appel à communications pour le colloque «Nouvelles formes d’agriculture : pratiques ordinaires, débats publics et critique sociale»

Le colloque qui se tiendra à Dijon les 20-21 novembre 2013

Depuis les années 1990, avec l’apparition de mouvements sociaux (tels que la Vía Campesina ou le Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre au Brésil) et le déploiement de dispositifs d’action publique (notamment, en France, autour de la multifonctionnalité agricole puis du Grenelle de l’environnement), l’agriculture est mise en cause à la fois dans ses rapports à l’environnement (avec la demande de modèles d’agriculture plus durables) et dans ses rapports à la justice sociale (par exemple autour de questions relatives au travail salarié ou aux inégalités alimentaires). Ce colloque entend rouvrir un espace de réflexion sur la dimension subversive des débats sur l’agriculture, en interrogeant les « nouvelles formes d’agriculture » (agriculture durable, agro-écologie, etc.) à partir de leurs dimensions morales et politiques : de quelle manière les acteurs qui portent de nouvelles pratiques et de nouveaux modèles d’agriculture contribuent-ils à la construction de nouvelles formes de critique sociale ?
L’hypothèse de départ de cette interrogation est que la place de l’agriculture dans la société, parce qu’elle interroge à la fois des formes relatives au bien commun (la préservation de l’environnement, la traçabilité, etc.) et des revendications à l’épanouissement individuel (le care, l’accomplissement dans le travail, la consommation de bons produits, etc.) représente potentiellement un lieu majeur de recomposition de la critique contemporaine. A partir d’études de cas ou de controverses, il s’agira donc ici d’examiner avec un regard sociologique, ethnographique ou historique les diverses manières dont les pratiques des acteurs et les aspirations à une agriculture moins industrialisée, moins standardisée ou plus ancrée dans les territoires, font l’objet de processus de politisation – mais aussi de dépolitisation (« conventionnalisation » ou encore diffusion de représentations idéalisées de l’agriculture et du monde rural).

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