Cette thèse porte sur l’analyse des inégalités socio-spatiales, des vulnérabilités et des stratégies d’adaptation face aux changements climatiques en Afrique centrale, avec un focus sur deux territoires : la région de l’Est du Tchad et la région du centre au Cameroun. Dans un contexte de transformations environnementales intenses : hausse des températures ; sécheresses prolongées ; inondations récurrentes ; dégradation des ressources naturelles…, les populations font face à des risques différenciés selon leurs conditions sociales, économiques et territoriales. Les inégalités d’accès aux infrastructures, aux services essentiels et aux dispositifs institutionnels amplifient la vulnérabilité des groupes marginalisés, notamment les femmes, les enfants et les ménages ruraux. Le Tchad et le Cameroun, bien que distincts dans leurs dynamiques socio-économiques, partagent des fragilités structurelles telles que : des disparités territoriales marquées, une gouvernance climatique limitée et des capacités institutionnelles insuffisantes pour répondre efficacement aux défis climatiques. Dans ce contexte, le Fonds Vert pour le Climat (FVC), principal mécanisme mondial de financement climatique, représente une opportunité majeure. Toutefois, l’accès aux financements reste inégal, souvent au profit des zones urbaines mieux connectées, accentuant les inégalités territoriales. L’objectif de cette thèse vise à identifier les facteurs qui produisent et renforcent ces inégalités, de comprendre leurs effets sur les capacités d’adaptation des populations et d’évaluer dans quelle mesure le FVC peut contribuer à réduire ces disparités.