Titre de la thèse
« La réutilisation sociale des biens confisqués à la criminalité organisée et la requalification des territoires. Une étude comparée entre Bari et Lecco ».
Le jury se compose de :
Clotilde CHAMPEYRACHE, Maîtresse de conférences HDR, CNAM Paris (Examinatrice)
Nando DALLA CHIESA, Professore ordinario emerito, Università Statale degli Studi di Milano (Directeur de thèse)
Pascale FROMENT, Professeure des Universités, émérite, Université Paris 8-Vincennes Saint-Denis (Directrice de thèse)
Paolo MOLINARI, Professore ordinario, Università Cattolica del Sacro Cuore (Président du jury)
Giuseppe MUTI, Professore associato, Università degli Studi dell’Insubria, (Rapporteur)
Dominique RIVIÈRE, Professeure des Universités émérite, Université Paris Cité, (Rapporteuse)
Résumé de la thèse :
Cette thèse vise à explorer les différences dans la réutilisation des biens confisqués aux mafias entre le Nord et le Sud de l’Italie, avec un accent particulier sur Lecco et Bari. Elle commence par établir une distinction entre les termes « mafia » et « mafie« , en soulignant la variété et la complexité des organisations criminelles italiennes. Les termes « mafia », « mafie » et « crime organisé » sont souvent confondus, mais il est important de les distinguer pour bien comprendre la complexité du phénomène criminel en Italie. Alors que le terme « mafia » fait souvent référence à l’organisation criminelle originaire de Sicile, avec des ramifications nationales et internationales, le terme « mafie » désigne les diverses organisations criminelles de type mafieux présentes dans différentes régions d’Italie. Ces organisations sont impliquées dans un large éventail d’activités illicites telles que le trafic de drogue et d’armes, le blanchiment d’argent, l’extorsion et la corruption, et exercent un contrôle important sur les activités politiques et économiques.
Parmi les différents facteurs identifiés quant à l’expansion de la mafia en Italie, la corruption, la disponibilité limitée d’opportunités économiques, la fragilité des institutions et le manque de transparence dans la gestion des biens immobiliers figurent en bonne place. Bien que la législation antimafia italienne soit parmi les plus incisives au niveau international, sa mise en œuvre est souvent ralentie par des défis bureaucratiques et procéduraux.
La confiscation des biens des clans mafieux constitue une mesure cruciale dans la lutte contre le crime organisé. Cependant, le processus de confiscation et de réutilisation sociale de ces biens peut s’avérer long et complexe. Malgré ces défis, la réutilisation sociale des biens confisqués permet de requalifier et de valoriser les territoires, en transformant les espaces criminels en ressources économiques et culturelles. Ainsi, les espaces autrefois illicites deviennent des lieux licites, contribuant au bien-être social et économique.
La recherche se concentre sur la réutilisation sociale des propriétés confisquées à Lecco et à Bari, en analysant les disparités dans les procédures et les projets entre le Nord et le Sud de l’Italie. Elle examine le rapport complexe entre les espaces occupés illégalement, les politiques de requalification, les institutions et les dynamiques sociales.
L’enquête explore les modalités de distribution des biens confisqués, la participation aux appels d’offres pour les obtenir à des fins sociales, l’accessibilité des procédures et les défis rencontrés par les coopératives et les associations, liés aux questions de calendrier et de cohabitation entre le pouvoir mafieux et le pouvoir légal. La recherche souligne l’importance de la collaboration entre associations et coopératives dans la réutilisation sociale, promouvant une transformation adéquate des territoires.
L’analyse comparative entre Lecco et Bari met en évidence les similitudes et les différences dans l’incidence et l’impact de la criminalité organisée : l’infiltration de la ‘ndrangheta à Lecco et la présence de groupes criminels à Bari soulignent la nécessité d’une réponse coordonnée de la part des autorités. Malgré les différences géographiques et socioculturelles, les deux villes sont confrontées à des défis similaires liés au phénomène de la criminalité organisée. La compréhension des dynamiques criminelles et la coopération entre les autorités sont essentielles pour contrer l’infiltration des organisations criminelles et promouvoir la réutilisation sociale des biens confisqués.
Il est important de souligner que la réutilisation sociale ne se limite pas à contrer la présence de la mafia ; elle intervient également dans des domaines fréquemment négligés, en facilitant le lien entre les citoyens et les institutions. Nous voudrions souligner l’importance de la coopération entre les autorités institutionnelles, les associations et les citoyens pour assurer une gestion efficace des biens confisqués et promouvoir le bien-être social et économique des communautés concernées.
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Vendredi 24 janvier 2025, 9h-17h, Sciences Po Bordeaux, Salle Mabilleau (sur inscription)
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Mercredi 18 décembre 2024 à 14h, Campus Port-Royal - Centre Lourcine - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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Lundi 16 décembre 2024 à 13h30, salle Censier 218, 13 rue Santeuil, Paris
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Lundi 16 décembre 2024 à 9h00, Université Paris-Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin, salle B016
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Vendredi 13 décembre 2024, 9h-16h, Campus Grands Moulins, PRG, Amphi Turing (sur inscription)
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Lundi 9 décembre 2024, 14h-16h, Université Paris-Nanterre, Bâtiment La Contemporaine (sur inscription obligatoire)
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Vendredi 6 décembre 2024 à 14h, Université Paris 8, Maison de la Recherche, salle A2-201
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Vendredi 29 novembre 2024, Campus Condorcet, Aubervilliers (Bâtiment de recherche Sud, Rdc, Salle 0.033) - Format hybride
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Jeudi 28 novembre 2024 à 14h30, Université Paris 8, salle A2-201 (hybride, voir "Lire plus")