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Séminaire de l’Atelier 6 – Spatialité des Vivants – « la relation humain-(autre) animal » avec Darious Ghavami « Zoopoétiques animales. Les tentatives de ShanjuLab », Jean Estebanez, Alice Franck, Jean Gardin, et Sophie Moreau « Pet Transition »

Jeudi 4 avril 2024 de 10h à 13h, Université Paris Cité, Bâtiment Olympe de Gouges, salle 105 et à distance (voir "Lire plus")

Pour participer à distance :

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ID de réunion: 979 1365 0704     
Code secret: 0w3c1M

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Les relations humains et (autres) animaux

par Joanne Clavel, Clélia Bilodeau, Lucie Fortin et Mélanie Antin

Zoopoétiques animales. Les tentatives de ShanjuLab

par Darious Ghavami

Comment amener les animaux sur scène ? Que tisser avec un âne, une poule, un bouc,… ? Comment peuvent-ils devenir moteurs et acteurs de la relation et de la proposition artistique ? A quoi ressemble une cohabitation entre vivants ? Avec le domestiqué autant qu’avec le sauvage comme les loups par exemple…
Enfin, quel est le point de vue de l’animal sur cette situation ? Comment donner à voir, à entendre, à percevoir son altérité ?

Ces questionnements sont aux fondements du travail de ShanjuLab, laboratoire de recherche théâtrale sur la présence animale basé à Gimel, en Suisse. Depuis 2017 le ShanjuLab est devenu un pôle européen de création artistique et de connaissances sur l’animalité et la relation humain-animal. Son travail comprend le contact direct et sensible avec les animaux, des recherches scéniques, esthétiques et performatives, ainsi qu’un dialogue continu avec le monde scientifique. ShanjuLab est composé de membres aux profils, parcours et intérêts pluriels et variés ainsi que de nombreux animaux d’espèces diverses. En dehors de ses propres créations, le collectif collabore régulièrement
avec des institutions culturelles ou des artistes de la scène contemporaine tels que Laetitia Dosch ou encore Stéphan Kaegi.

Dans ses tentatives de relations interspécifiques, le ShanjuLab articule ses recherches autour de trois piliers : les éthiques animales & environnementales ; les méthodes éthologiques ; le « lexique ».
Dans sa dernière création Perspecives – un ensemble animal, humains et animaux cherchaient ensemble à coexister sur scène devant un public, à faire percevoir leurs présences. Chacun dans leur rythme, ils se font voir en tant qu’êtres à part entière. Dans un échange de mouvements et de regards, se créent des zoochorégraphies de l’instant. Il ne s’agit pas de narrations, mais d’une recherche esthétique autant que d’une quête de sens. La possibilité d’un langage abstrait mais commun où animaux et humains se réinventent dans un dialogue constant.

 

Darious Ghavami, dialogue entre mondes des arts vivants, scientifiques et culturels. Par ses différentes activités, il cherche à la fois à rendre compte et rendre sensible les enjeux écologiques de notre temps. Il est membre du collectif ShanjuLab, le laboratoire de recherche théâtrale sur la présence animale, qui est un pôle de création artistique et de connaissances sur l’animalité et la relation humain-animal basé à Gimel en Suisse depuis 2017. Actif sur le terrain dans les expérimentations de cohabitation avec le vivant, il travaille avec la Fondation Jean-Marc Landry en charge du suivi de la présence du loup dans le Jura vaudois et ses conséquences pour le monde
pastoral. Médiateur arts-sciences depuis 2019, il collabore conjointement avec le Centre de compétences en durabilité de l’Université de Lausanne et le Théâtre Vidy-Lausanne pour des projets hybrides entre l’écologie et les arts-vivants qui interrogent les nouvelles pratiques et les nouveaux imaginaires possibles des transformations à venir.

 

Pet Transition

par Jean Estebanez, Alice Franck, Jean Gardin, et Sophie Moreau

 

A l’âge de l’Anthropocène, la recomposition des mondes animaux est d’abord caractérisée par un
effondrement de mieux en mieux documenté de la faune sauvage alors qu’en parallèle on observe
un tassement de la croissance des animaux de rente voire même une stabilisation de leur nombre,
dans certains pays, et enfin, une augmentation massive, mais documentée de manière beaucoup
plus partiale et partielle, des animaux de compagnie. En parallèle, un privilège moral de plus en plus
marqué semble caractériser la relation de compagnie : fondée sur l’amour, elle marquerait une
forme d’attachement qui trouverait sa finalité en elle-même et non dans l’utilisation de l’animal.
Au vu de cette croissance démographique et de leur position moralement dominante, peut-on alors
penser la recomposition des relations anthropozoologiques contemporaines à travers la place des
animaux familiers (pets) ?

Au regard des évolutions contrastées du sauvage, de la rente et du compagnonnage, nous proposons et discutons, à partir d’une revue extensive de la littérature et de terrains en France, Inde et Tunisie (écoles vétérinaires de Maisons-Alfort, Pondichéry, Tunis), l’idée d’une « pet transition » dans laquelle on passerait d’une situation où les animaux de compagnie sont marginaux à une situation dans laquelle ils sont centraux.

Jean Estebanez (UPEC-Lab’Urba), Alice Franck (Paris 1 – Prodig), Jean Gardin (Paris 1 – Ladyss) et Sophie Moreau (UPEM – ACP) sont quatre géographes qui travaillent depuis plusieurs années à une enquête comparative (France, Inde, Tunisie) portant en premier lieu sur la mise à mort des animaux et ce qu’elle dit de la place des pets.

 

Programme du séminaire du jeudi 07 mars 2024 en pdf.

Programme des séminaires en 2023-2024.

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1718787600

Du mercredi 19 juin au vendredi 21 juin 2024, Campus Condorcet

1714485600

Mardi 30 avril 2024 à 14h au Centre Panthéon-Sorbonne, Galerie Gerson, Escalier G2, 1er étage, salle F673 (entrée par le 54 rue Saint-Jacques, 75005 Paris)