UMR7533

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Séminaire de l’Atelier 6 – Spatialité des Vivants – « Des Lucioles et des Ruines » par Athane Adrahane, « Enquêtes de bassin-versant, diagnostic biorégional et fictions de territoire » par Clémence Mathieu & Marin Schaffner du collectif Hydromondes, « Arts vivants & écologies : le travail des affects » par le groupe AVETA dirigé par Julie Sermon de la Manufacture de Lausanne

Jeudi 28 novembre 2024 de 10h à 17h, Université Paris Cité, Bâtiment Olympe de Gouges, salle M19 et à distance (voir "Lire plus")

 

Pour participer à distance :

Rejoindre Zoom Réunion

ID de réunion: 921 4829 7855
Code secret: FA45rF

———-

Des Lucioles et des Ruines

par Athane Adrahane

10h

Depuis des siècles, nous nous orientons avec la boussole de l’exception humaine, qui émousse notre rapport au vivant, notre sensibilité. Quand ce n’est pas l’ampleur sidérante des enjeux écologiques qui nous anesthésie. Athane Adrahane nous engage ici, par l’art du récit, à raviver notre dialogue intime avec le monde.
Entrelaçant les voix de grands intercesseurs (Giono, Tournier, Saint-Exupéry, Christiane F.), elle dessille notre regard sur sa beauté, comme sur notre pouvoir de le ravager – soulignant ainsi quel rôle essentiel la littérature peut jouer aujourd’hui.
Car au sein d’un monde en ruines où tant de voix disparaissent, il est encore des foyers de lumière et de vitalité, quelques précieuses lucioles, à préserver, et d’autres histoires que celle de la mort lente à raconter. »
Lors de cette séance, aidés de la boussole Des lucioles et des ruines, nous nous livrerons au tracé d’un gestus écopoétique tentant de rendre sensible les manières dont les écorécits qui animent à dimension de l’intime, ont pouvoir d’activer des engagements forts en faveur d’espaces communs, polyphoniques.

 

 

Athane Adrahane, est docteure en philosophie, poète, photographe et conceptrice/animatrice d’ateliers de philosophie pour enfants. Elle a commencé sa carrière en philosophie en menant des projets de recherche-création sur les différents régimes de la perception. Sa thèse de doctorat fut conduite à l’Université libre de Bruxelles, en 2018, et a porté sur les manières dont les récits peuvent contribuer à un changement de conscience écologique.
Son œuvre explore les relations entre pratiques esthétiques et langues du vivant. Elle est autrice de plusieurs livres dont Des lucioles et des ruines. Quatre récits pour un éveil écologique, Éditions Le Pommier (2024).

 

Enquêtes de bassin-versant, diagnostic biorégional et fictions de territoire

par Clémence Mathieu & Marin Schaffner du collectif Hydromondes

11h30

Dans leurs pratiques individuelles comme communes, notamment au sein du collectif Hydromondes, Clémence Mathieu & Marin Schaffner explorent une diversité de manières d’arpenter et de raconter – à la croisée des arts, des sciences et des résistances. Iels élaborent des utopies concrètes susceptibles d’activer des représentations socialement et écologiquement justes des territoires qu’iels sillonnent, tout en tentant d’y fédérer des communautés habitantes. Soin des lieux de vie, médiation sur la montée des eaux ou encore culture commune de bassin-versant : à travers une série de projets de terrain, iels proposent de déambuler, à leurs côtés, sur des chemins où les futurs biorégionaux germent dans les interstices d’une société mortifère.

 

Clémence Mathieu est paysagiste et artiste. Elle travaille sur des fictions paysagères, à l’écrit et en dessin, qui proposent des pas de côté pour envisager les futurs des territoires. Son regard porte sur les régions fluviales, les milieux humides, et de façon plus générale sur les paysages où les relations entre mondes humains et mondes non-humains sont entremêlées. Elle vient de co-écrire Almanach de l’archipel, fictions estuariennes de Gironde (2023, éditions Phenicusa Press, avec Jean-Alfredo Albert), qui projette des réalités alternatives sur des sites gérés par le Conservatoire du littoral. Elle est membre fondatrice de l’association Hydromondes, collectif pluridisciplinaire qui porte des imaginaires de bassins-versants par le biais de pratiques biorégionales.

Marin Schaffner est auteur, traducteur et éditeur aux côtés de Wildproject. Ethnologue de formation, il est membre fondateur du collectif Hydromondes et de l’Association pour l’écologie du livre. Adepte des dispositifs de recherche-création, il accompagne plusieurs dynamiques liées à l’eau et mène de nombreux ateliers d’écriture. Après Un Sol commun (2019), Qu’est-ce qu’une biorégion ? (2021) et Les Pensées de l’écologie : un manuel de poche (2021), il vient d’écrire son premier ouvrage de fiction A la recherche de Constantia (2023) – livre sur son bassin-versant natal, dans le Cotentin. En tant que traducteur, toujours chez Wildproject, il a porté la voix de Deborah Bird Rose, Murray Bookchin, Thom van Dooren, Anna Tsing ou encore Vandana Shiva.

 

Arts vivants * écologie – Le travail des affects

par le groupe AVETA dirigé par Julie Sermon de la Manufacture de Lausanne

14h45-17h00

Porté par une équipe de sept chercheur·e·s et artistes, le projet AVETA examine les effets d’influence et de transformation réciproques entre : le contexte de catastrophes écologiques*les
affects que les mutations environnementales, sociales et mentales engagent*le champ du spectacle vivant théâtral et chorégraphique.
En quoi le souci des écologies affecte-t-il les manières de concevoir, jouer et recevoir des œuvres ? Qu’est-ce que les formes, les lieux et les pratiques du spectacle vivant nous donnent à
percevoir des multiples réalités et pensées de l’écologies ? De quels mobilisations et attachements écologiques les arts vivants sont-ils le fruit et le vecteur ?
Afin de répondre à ces interrogations, l’équipe a choisi de s’adosser à un terrain d’étude sur les pratiques de création et les œuvres – théâtrale et chorégraphique – circulant en Suisse Romande, depuis 2019. À partir d’un corpus d’œuvres – Encantado de Lia Rodrigues, Nous voulons la lune de Marion Baeriswyl, SPAfrica de Julian Hetzel & Ntando Cele, De la sexualité des orchidées de Sofia Teillet – et de pratiques artivistes de Becoming Species et somatiques (e.g. Body Mind Centering) nous tirerons quelques fils pour tisser des relations esthétiques, performatives et politiques.

Eliane Beaufils est professeure en arts du spectacle à l’université de Paris 8. Après une thèse sur la violence dans le théâtre contemporain de langue allemande 1990-2000, elle oriente sa recherche sur les processus d’échanges scène-salle, les formes de criticalité sur scène, puis les questions écologiques. Celles-ci sont essentiellement abordées sous des angles politiques, micro-politiques et en regard de la réception des dispositifs. Principales publications liées aux enjeux écologiques : Dramaturgies des plantes (dir.) 2023, L’écologie en scène (dir. avec Climène Perrin) 2024.

Eve Chariatte, vit à Bienne et travaille dans le milieu de la danse et des écosomatiques en tant que danseuse, chorégraphe, artiste-chercheuse et organisatrice de résidences artistiques. Au coeur de ses pratiques se trouvent le corps et ses fascias, comme point de départ pour appréhender les recherches et créations dans différents milieux, que ce soit en extérieur ou dans les théâtres. En 2019 elle crée la pièce scénique « suons ! », « Au coeur nous préférons le diaphragme en 2021 et « Ce qu’on doit à la nuit « en 2024. www.evechariatte.ch

Joanne Clavel est Chargée de Recherche au CNRS, LADYSS et associée au Département danse de l’Univ. Paris 8. Elle questionne aujourd’hui les enjeux somatiques et politiques de la disparition des vivants auprès des chorégraphes, des agriculteurs et des amateurs de natures. Elle a co-dirigé les publications d’Écosomatiques. Penser l’écologie depuis le geste (2019), Des Vies avec des Plages. Expériences, relations, devenirs (2023) et publié nombreux articles en écologies scientifiques, en arts et en humanités écologiques.

Damien Delorme, est docteur en philosophie et théologie. Il enseigne la philosophie et l’éthique de l’environnement à l’Universités de Genève et de Lausanne. Ses recherches portent sur les liens entre l’écologie en première personne et l’écologie politique. Sa pratique de la philosophie de terrain explore les questions du voyage, des écotopies, de l’écospiritualité, de l’écoféminisme, des arts environnementaux et des alternatives paysannes. Il a co-édité le Manifeste pour une philosophie de terrain (EUD, 2023). A paraître L’autre rêve
américain. Un voyage à vélo vers le soi écologique (Actes sud, fév 2025) .

Julie Sermon est professeure en histoire et esthétique du théâtre contemporain (Université Lyon 2), chercheuse associée à la Manufacture (Lausanne), dramaturge. Principales publications liées aux enjeux écologiques : Morts ou vifs. Contribution à une écologie sensible, théorique et pratique des arts vivants, éditions B42, juin 2021 ; Théâtre/Public n°247 (dir.), « La condition écologique », avril-juin 2023.

Soutenu.e.s par leurs complices Darious Ghavami & François-Xavier Rouyer.

Programme des séminaires en 2023-2024.

Lire aussi…

1732870800

Vendredi 29 novembre 2024, Campus Condorcet, Aubervilliers (Bâtiment de recherche Sud, Rdc, Salle 0.033) - Format hybride

1731920400

Lundi 19 novembre & Mardi 20 novembre 2024, Campus Condorcet, Centre de colloques, Aubervilliers (sur inscription voir "lire plus")

1729587600

Mardi 22 octobre & Mercredi 23 octobre 2024, Campus Condorcet, Aubervilliers (programme en ligne !)