Le Ladyss et ses partenaires sont impliqués dans le collectif TACITE qui est intégré à Cit’in, le programme s’intitule Formes de travail et de coopération, une citoyenneté économique pour la transition écologique.
Collectif TACITE (Travail Autonome, Coopération, Innovations Sociales pour la Transition Ecologique), membre du programme Cit’in.
Membres du Ladyss impliqués
Thomas LAMARCHE
Organismes participants : UMR-LADYSS (responsable budgétaire), La manufacture coopérative, SCIC TETRIS, SCIC MES, Institut Godin, UMR-GREDEG
Coordination : Nicolas Chochoy (Institut Godin), Geneviève Fontaine (SCIC TETRIS, Institut Godin), Noémie de Grenier (Coopaname, budgétaire), La manufacture coopérative), Thomas Lamarche (Ladyss, La manufacture coopérative)
Définition et résumé de la recherche
La place de l’économie, et en particulier du travail et des modes de gouvernance, a émergé des discussions sur les expérimentations démocratiques pour la transition lors du deuxième Atelier de Réflexion Prospective “Élaborer l’agenda des recherches” du programme Cit’in qui s’est déroulé à Paris en décembre 2017. Si le débat sur la transition écologique devait se faire dans le déni de l’économique, avec lui serait oubliée la dimension démocratique et participative des transitions, au risque finalement de paralyser l’engagement citoyen en le coupant de ses ressources. La nouvelle question de recherche ainsi introduite explore les liens de la transition écologique avec les formes de relations au travail, les formes d’entreprendre et plus largement les modes d’organisation de la production. Alors que la citoyenneté économique pour la transition est souvent réduite aux formes de consommation responsable, il s’agit ici d’étendre le questionnement aux formes de production engagées, sur un spectre allant des formes d’activité et d’organisation du travail à la gouvernance coopérative. C’est cette problématique qui a permis le rapprochement des équipes 21 et 30 et leur fusion dans une nouvelle proposition de programme de recherche.
La problématique centrale que nous nous proposons de travailler a trait à l’enjeu de la citoyenneté économique pour la transition écologique et aux conséquences de sa prise en compte en termes de travail, d’emploi et de gouvernance des organisations et des réseaux d’acteurs. En centrant notre attention sur la citoyenneté économique, l’objectif est de penser la transition écologique en intégrant à la complexité des conditions de reproduction socio-économique des personnes et des organisations.
Loin de vouloir traiter de ces questions uniquement sur un mode théorique et déconnecté des pratiques, le collectif propose de partir de leurs expériences, de leurs recherches-actions et de leurs démarches respectives. C’est donc une mise en réseau et une mise en commun qui pourra nourrir, les autres chantiers de Cit’in ; donnant des clés sur le “comment” des formes d’organisation qui portent ou peuvent porter les transitions et des modalités de la mise au travail.
Les actions des partenaires du projet sont ancrées dans les coopératives et insérées dans des démarches de transition (écologique et démocratique), et s’inscrivent dans une logique de réflexivité sur ces actions en cours, en liens aux personnes qui y sont engagées.
La démarche du collectif “Formes de travail et de coopération pour la transition écologique” vise en particulier, et de façon plus concrète à croiser les travaux de recherches-actions sur ces formes nouvelles de coopération que sont les SCIC et les CAE (Coopératives d’Activité et d’Emploi). Il s’agit de formes de gouvernances participatives au sens du coopérativisme et de la démocratie économique. Ces formes engagent différentes catégories d’acteurs et supposent de penser les dispositifs, les dispositions et les routines organisationnelles qui structurent l’action. Cela renvoie à nombre de clés de lecture, pour certaines associées aux approches organisationnelles des sciences humaines et sociales comme pour les routines (Feldman et Pentland, 2003), pour d’autres au cœur de l’activité coopérative (à la Desroche, 1976), pour d’autres au pouvoir des imaginaires instituants (Castoriadis, 1975).
Programme Cit’in
Comité de pilotage
présidé par Jean-Michel FOURNIAU (IFSTTAR) et Laurence MONNOYER-SMITH (Université de technologie de Compiègne, Commissaire générale au développement durable, MTES)
Membres du comité de pilotage
Rémi BARBIER (UMR GESTE, ENGEES), Ilaria CASILLO (CNDP), Laura CENTEMERI (Cems-EHESS), Daniela FESTA (École de droit de Science po), Patrick JOLIVET (ADEME), Sylvain LAVELLE (ICAM Paris-Sénart), Pieter LEROY (Université Radboud de Nimègue), Vanessa LORIOUX (MTES), Nicolas MOURLON (Ifore-MTES), Valérie PEUGEOT (Orange Labs, CNIL), Magali PINON-LECONTE (MTES), Sylvain ROTILLON (CGDD-MTES), Denis SALLES (IRSTEA), Olivier DE SCHUTTER (Laboratoire de la transition, UCLouvain), Sébastien TREYER (IDDRI Science Po)
Rapporteur du programme
Benoît LABBOUZ (AgroParisTech)
Participants au programme
Emmanuelle BESANÇON (Institut Godin), Catherine BODET (Manucoop), Marie-Christine BUREAU (CNRS LISE-CNAM), Sylvain CELL (Université Lille – Institut Godin), Jean-Luc CHAUTAGNAT (Manucoop), Philippe CHEMLA (TETRIS), Rachid CHERFAOUI (SCIC Maison d’Economie Solidaire), Antonella CORSANI, (Univ Paris 1 ISST, associée Manucoop), Gilles DAUGERON (emergence PTCE à la MES), Pascal GROUIEZ (LADYSS – U-Paris7, associé Manucoop), Renata KAMINSKA (Skéma – associée à TETRIS), Marie KOULIKOFF (Skéma – associée à TETRIS), Yannick MARTELL (Institut Godin), Aura PARMENTIER CAJAIBA (GREDEG), Nadine PATRELLE (Maison d’Économie Solidaire), Eve SAINT-GERMES (GREDEG)
Partenaires
CNRS ; MSH Paris Nord ; GIS Participation du public, Décision, Démocratie Participative (Gis PDDP)
Résumé du projet
Le programme de recherche Cit’In étudiera les expérimentations conduites dans les territoires à l’initiative des citoyen·ne·s et des acteurs locaux et explorera les manières d’apprécier et de valoriser la contribution de la société civile et de la participation citoyenne à la transition écologique et énergétique. Le programme Cit’In combine :
un atelier de réflexion prospective destiné à explorer à l’automne 2017, de manière ouverte avec les acteurs de la transition écologique et énergétique, les initiatives citoyennes et les expérimentations démocratiques pour la transition écologique et énergétique sur les territoires ;
un séminaire d’accompagnement 2018-2020 du programme, au rythme de 3 séances annuelles (février, juin et octobre), associera largement la communauté des chercheurs en sciences humaines et sociales et les acteurs de la transition écologique et énergétique, et facilitera le transfert des résultats des recherches vers l’action et les politiques publiques ;
le financement de quelques projets de recherche visant à approfondir quelques-uns des thèmes dégagés par l’atelier de réflexion prospective. La durée des projets sera de 24 mois maximum, mi-2018 – mi-2020 ;
un colloque final à l’automne 2020, largement ouvert sur le monde des acteurs de la transition écologique et énergétique ;
un ouvrage final et un soutien à l’édition des travaux de recherche.
(Extrait du site du programme)
Mots-clés
transition écologique et énergétique, initiatives citoyennes, démocratie participative, politiques publiques
publications