UMR7533

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TRANSFood
Transitions alimentaires pour la santé et l’environnement

Financé par : ANR
Présentation du projet sur le site de l’ANR

Date de début du projet : 1er janvier 2022
Date de fin du projet : 31 décembre 2025

TRANSFood

Membres du Ladyss impliqués
Thierry Feuillet

Coordinatrice du projet extérieur au laboratoire
Emmanuelle Kesse-Guyot (Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS)

Laboratoires du consortium
GAEL (Laboratoire d’Economie Appliquée de Grenoble), CRESS (Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS), PNCA (Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire), LADYSS (Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces)

Partenaire
Solagro

Résumé du projet
L’alimentation est un levier majeur de préservation de la santé et de l’environnement. Sans modifications rapides et drastiques des systèmes alimentaires, des modes de production aux modes de consommation, les limites environnementales assurant la pérennité des écosystèmes seront atteintes d’ici 2050 et l’incidence des maladies chroniques continuera à croître.
Alors que la prise de conscience des parties prenantes semble aujourd’hui manifeste et que les régimes alimentaires durables sont bien caractérisés, les « solutions alimentaires » restent globales (non individualisées et les travaux prospectifs sont basés sur des scénarios. En effet, aucune étude n’a évalué quantitativement les évolutions récentes des comportements alimentaires et si celles-ci sont cohérentes avec une transition vers une alimentation plus durable, plus saine, plus accessible plus respectueuse de l’environnement.

Il est urgent d’évaluer à l’aide d’une approche multicritère et transdisciplinaire les transitions alimentaires en cours, les caractéristiques individuelles associées et de mesurer leurs impacts sur la santé (court et long terme), l’environnement et en termes socio-économiques. Mieux comprendre ces aspects permettra de proposer des actions au regard des leviers et des barrières spécifiques des groupes de population.

Le projet TRANSFood vise à répondre à ces différents enjeux en employant une approche systémique « du champ à l’assiette » (agriculture, accessibilité, consommation, etc.) à partir deux études épidémiologiques (l’une transversale, l’autre longitudinale), d’une étude expérimentale et d’un panel de consommateurs.

Plus particulièrement, les objectifs spécifiques du projet TRANSFood englobent :
1) une étude des trajectoires des changements alimentaires sur une période de 8 ans (couvrant la crise du COVID-19 et ses conséquences) au niveau individuel (sur la base de données répétées issues d’un même échantillon) intégrant des spécificités des systèmes alimentaires (pratiques agricoles agroécologiques et conventionnelles). Les changements récents seront évalués sur une période de 8 ans dans la cohorte NutriNet-Santé afin de générer une typologie de changement sur laquelle des sous-groupes de la population française (INCA3) seront situés.

2) une évaluation fine des valeurs durables (économie, nutrition – adéquation aux besoins en nutriments- santé et environnement) des régimes alimentaires et de leurs changements ainsi que la caractérisation de leurs déterminants (socio-démographiques, socio-économiques, géographiques). Les implications environnementales et de santé de ces transitions seront évaluées au moyen de bases de données d’analyse de cycle de vie, d’un indicateur de biodiversité et d’un modèle de risque afin de quantifier les potentielles améliorations qui pourraient être attendues dans un futur proche.3) l’identification des obstacles et des leviers et la mesure de la propension individuelle réelle de changement. Une analyse précise des leviers et des barrières aux changements sera réalisée via l’administration de questionnaires sur la propension à échanger et via une expérimentation portant sur le consentement à payer. Les déterminants sociodémographiques (sexe, âge/génération, situation familiale), socioéconomiques (coût des régimes alimentaires, éducation, revenus etc.) et géographiques (accessibilité, approvisionnement) de ces trajectoires seront mises en lumière.4) l’établissement de préconisations adaptées aux groupes de populations et aux trajectoires identifiées par la mise en œuvre de modèles multicritères basée sur de l’optimisation sous multiples contraintes (environnementales, nutritionnelles, de santé, économiques) qui permettront de proposer des régimes durables, en fonction des différentes caractéristiques, des barrières et leviers préalablement identifiés. Les résultats de ce projet seront largement diffusés dans le milieu académique mais aussi après des acteurs et en particulier les consommateurs.
(source : site de l’ANR – auteur Emmanuelle Kesse-Guyot)

Mots-clés
alimentation, changements alimentaires, régimes alimentaires durables, santé, environnement

Publications
à venir.

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