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Digues

Digues, Interactions, Gestion, Usages, Environnement et Scénarios : quelles transitions des systèmes d’endiguement maritimes et fluviaux au 21e siècle en France, entre usages, paysage, nature et protection ?

Financé par : ANR
Site du projet 
Présentation du projet ANR-18-CE03-0008 

Date de début du projet : 1er janvier 2019
Date de fin du projet : 30 juin 2023

DIGUES

Membre du Ladyss impliqué
Catherine Carré


Coordinatrice du projet
Lydie GOELDNER-GIANELLA (Laboratoire de Géographie Physique : Environnements Quaternaires et Actuels)


Participants du projet extérieurs au laboratoire
Brice ANSELME, Julia BASTIDE, Yvonne BATTIAU-QUENEYVincent BAWEDINNicolas BECU, Frédéric BERTRAND, Juliette BIDON, Joel BOULIER, Catherine CARRÉJulien CAVEROMarie CHENET, José-Frédéric DEROUBAIX, Tristan DOUILLARD, Pauline FRILEUX, Emmanuèle GAUTIERLydie GOELDNER-GIANELLA, Delphine GRANCHER, Laurent LESPEZ, Patrick MOQUAY, Raphael MORERA, Alexis PERNETYves PETIT-BERGHEMCécilia PIGNON-MUSSAUD, Florent PRATLONG, Saida TEMANClément VIRMOUX

Partenaires
LGP (Laboratoire de Géographie Physique : Environnements Quaternaires et Actuels), LAREP (Laboratoire de recherche en paysage), CRH-UMR8558 (Centre de recherches historiques), PRODIG (Pole de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique), LIENSs (Littoral, Environnement et Sociétés)

Résumé du projet
La France est à un tournant des relations que la société entretient avec ses digues maritimes et fluviales sur un linéaire de 9000 km. Longtemps considérée comme un objet technique de défense contre les eaux, la digue est aujourd’hui perçue selon un paradigme incorporant aussi les usages, la nature et le paysage.
A partir de 2018, les collectivités locales prendront en charge la compétence de protection contre les inondations. Accompagner les acteurs locaux dans ce contexte changeant revient à entrecroiser de multiples enjeux et à réfléchir à des orientations variées de gestion des digues, parfois nouvelles en France, oscillant entre fermeture et ouverture, rehaussement et abaissement, artificialisation et renaturation. Cela oblige à considérer l’ensemble du système d’endiguement, i.e. la digue et le territoire endigué qu’elle protège.
Nous avons comme objectif majeur l’établissement de propositions nouvelles relatives au devenir des digues et l’évaluation des conditions de faisabilité et d’acceptabilité de ces propositions. Celles-ci pourront prendre diverses orientations, souvent combinables, dans les domaines de la défense dure ou douce contre les eaux, de la gestion de la végétation, de la fréquentation et de la patrimonialisation. Ces propositions et leurs conditions seront livrées sous forme de scénarios de transition des systèmes d’endiguement. À partir de scénarios situés, établis en milieu fluvial (Loire, Marais Poitevin, Seine & Marne) et côtier (Dives, Veys, Authie), nous construirons des scénarios génériques et reproductibles au moyen de méthodes interdisciplinaires d’étude et de facilitation, mais aussi d’une collaboration avec les acteurs locaux et d’échanges de bonnes pratiques avec des ingénieurs anglais et zélandais. Du fait du défi qu’elle suppose, la construction même de ces scénarios constituera un objectif scientifique. Un 3e objectif consistera à tester des outils aidant à construire les scénarios : le jeu de rôle, la médiation paysagère, la comparaison et l’histoire.
En termes de résultats, nous serons en mesure de caractériser les trajectoires possibles des systèmes d’endiguement et d’évaluer leurs degrés d’acceptabilité en fonction des types de population et de milieux, des enjeux concernés, des orientations possibles et de méthodes de facilitation. Nous pourrons aussi évaluer le caractère durable des systèmes d’endiguement dans les territoires, systèmes non plus considérés comme de purs objets techniques mais intégrant plusieurs dimensions. Le projet aidera, enfin, à consolider la présence de la France dans le débat européen sur les digues, montrant qu’elle peut porter une réflexion nouvelle sur les conditions d’acceptabilité de solutions innovantes, définies au moyen d’une approche non uniquement économique ou sécuritaire.
Trois verrous seront à lever. Nous veillerons à ne pas transformer en handicap la diversité des sites, des discours et des approches en pratiquant la transversalité et en prévoyant des temps de croisement des résultats et d’élaboration des scénarios. Il s’agira de lever des verrous sociopolitiques en cas de crise hydrologique majeure ou face à une enquête ou des scénarios évoquant des techniques peu acceptées : il nous faudra faire comprendre que nos scénarios sont des propositions scientifiques dénuées d’a priori, et non des obligations. In fine il faudra passer de scénarios situés à des scénarios génériques. Ils seront reproductibles car nous déterminerons quelles variables conduisent en théorie à quel scénario, et quels scénarios sont envisageables dans un territoire, et à quelles conditions.
(source : site de l’ANR – autrice Lydie GOELDNER-GIANELLA)

Mots-clés
digues, paysage, scénarios, approche multi-acteurs, interactions écosystèmes/sociosystèmes, gestion durable

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