Aujourd’hui mes recherches interrogent le « partage » entre nature et culture à partir de sa dichotomie parallèle séparant corps et esprit. J’étudie pour cela les relations humains*natures dans des optiques esthétiques, biologiques et politiques.
Comment les expériences de natures situées débordent les grands dualismes occidentaux?
Ma recherche interroge les expériences incarnées du vivant dans la multiplicité de ces éprouvés. Cette sortie de l’oculocentrisme offre l’occasion de repenser les relations entre corporéité, spatialité, présence et milieux. J’étudie notamment comment différentes conduites de l’attention mènent à l’élaboration de techniques du corps et comment ces techniques permettent d’écouter et comprendre autrement les milieux dans leur singularité.
J’interroge également les liens entre expérience et engagement. Quelles seraient les modalités d’engagement de pratiques non destructrices du vivant? Comment les collectifs s’organisent pour habiter la terre autrement ? Quels « modèles économiques » et rapport au « travail » émergent de ces situations afin que les enjeux éthiques structurent les approches esthétiques ?
J’aborde ces questions de cultures de la nature à partir de trois situations contrastées :
Ma recherche s’ancre dans une volonté de décloisonner d’un côté la « théorie » et de l’autre les « pratiques », en travaillant en dialogue avec des acteurs de terrain : cultivateurs, amateurs de natures et artistes. L’engagement de ma recherche dans un travail situé à partir des pratiques pose nécessairement des questions d’épistémologies et de méthodologies. C’est à cet endroit que la pratique de l’art s’immisce dans ma recherche.