L’objectif de cette recherche est d’étudier le lien entre l’exploitation du travail dans les pays périphériques et le modèle financiarisé dominant d’accumulation du capital, qui impose des contraintes au développement économique et peut être caractérisé comme un lien central d’une nouvelle dépendance et d’un nouvel impérialisme économique. Plus précisément, l’intention de cette recherche est d’étudier la manifestation de nouvelles formes d’extraction de valeur à travers le comportement des entreprises multinationales (EMN) dans le contexte des chaînes de valeur mondiales (CVM). L’hypothèse principale est que l’accumulation financiarisée des multinationales au cœur du système économique mondial – affichant des profits sans investissements – s’appuie, entre autres, sur la surexploitation du travail dans les régions périphériques par le biais du rapatriement des profits et du paiement des intérêts. Pour atteindre cet objectif, cette thèse étudie le cas représentatif du Brésil, un pays périphérique avec une structure productive fortement dénationalisée, en démontrant l’existence de comportement impérialiste, de dépendance et de surexploitation des travailleurs. Cela se fait à travers une analyse macroéconomique centrée sur les investissements directs étrangers (IDE) et, de manière complémentaire, à travers une étude de cas des activités de Renault et Carrefour.