Après une formation initiale d’économiste (doctorat obtenu en 1991), je me suis progressivement engagé, depuis une douzaine d’années, dans des recherches en anthropologie sociale marquées par une large perspective pluridisciplinaire, et qui ont notamment donné lieu à une HDR en 2020.
Je me suis en particulier intéressé aux sociétés de chasseurs-cueilleurs et de petits cultivateurs, en y étudiant notamment les formes et l’origine de la domination masculine, les modalités de l’apparition et de développement de la richesse, ou encore les institutions du droit et de la justice, conjointement aux divers types de conflits armés collectifs. Que ce soit au travers de de publications ou de participations à des colloques, ces différentes interrogations m’ont conduit à de multiples collaborations avec des collègues économistes, anthropologues, mais aussi préhistoriens, sociologues, juristes, etc.
Mes travaux, en se situant dans une démarche matérialiste revendiquée, manquent rarement d’aborder des problèmes liés à une économie qu’ils considèrent comme une dimension majeure des structures sociales, devant être penser dans la perspective la plus large. C’est ainsi qu’à la croisée des réflexions de l’anthropologie et de l’économie (et parfois, d’autres disciplines), j’ai été par exemple amené à reformuler divers raisonnements sur la définition de la richesse, la définition des différents modes de transferts de biens ou encore l’analyse du concept de « surplus » et de son rôle présumé dans la naissance des inégalités.