Ma réflexion sur la proximité spatiale entre animaux humains et non-humains a été amorcée à travers le cas de mammifères captifs (zoo) et non−captifs (milieu agro−forestier tropical − parc national de Kibale, Ouganda ; milieu urbain tempéré − métropole du Grand Paris, France). Cette association de « catégories d’animaux » m’a conduite à changer de points de vue, en passant d’une échelle micro (enclos des animaux et spectateurs du zoo) à une méso (parc national et ville où vivent des animaux sauvages et groupes humains qui les entourent) voire une macro−échelle (politiques et cadres institutionnels qui gouvernent la conservation de la biodiversité). Elle m’a aussi permis de développer des méthodes qualitatives et quantitatives en géographie, que j’ai associé à d’autres disciplines (ethnologie, écologie, biologie, etc.). La proximité géographique entre animaux humains et non-humains peut créer des situations harmonieuses et des situations de tension. Pour les étudier, je travaille sur des animaux aux statuts de conservation différents et dans des milieux situés aux extrêmes du gradient entre urbanité et ruralité. Cela me permet de réinterroger nos relations aux vivants et d’en saisir de multiples facettes. Ainsi, je développe un projet de recherche qui associe :
Un continuum de « catégories d’animaux non-humains » (sauvage, domestique, captif, invasif etc.)…
… le long de trois axes mobilisés conjointement (répartition; pratiques et représentations sociales ; cadres socio−spatiaux)…
… sur des terrains contrastés (rural/tropical, urbain/tempéré)…
…en combinant des concepts, outils et méthodes géographiques ainsi que des approches systémique et interdisciplinaire.
Cette dynamique me permet de faire le lien entre vivants à travers le spatial, le social et le biologique.