UMR7533

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Lettre n° 126 – 28 février 2023

Quoi de neuf au Ladyss

Journée d’étude : Les enfants de « L’ASE », des enfants symptômes de l’aide sociale à l’enfance ?

Samedi 25 mars de 9h30 à 17h

Cycle Ciné Iran -Afghanistan

Vendredi 10 mars 2023 à 15h

Séminaire doctoral, ED Sciences sociales, Université Paris 8, UMR Ladyss – Faire une thèse en cotutelle : adaptation d’une recherche à deux contextes culturels académiques, par Dr. Morgane Retière, Université de Sao Paulo et Université Paris 8 et Ph. D. Shahrzad Khadémi, Centre de Recherche Nazar, Téhéran Université Paris 8, UMR LADYSS

Jeudi 11 mai 2023 14h-17h, Maison de la Recherche, salle A2 202

Séminaire de l’atelier 3 (Agriculture, alimentation et transformation des territoires) : présentation des travaux d’Awa Ba

Mercredi 8 mars 2023, de 10h à 12h.

Séminaire doctoral 2022-2023 : Théories critiques, post-critiques et épistémologies du sud

Mercredi 8 mars à 09h30

Vie du laboratoire

Soutenance de thèse

Krisztina Albert, doctorante en co-tutelle Paris 8 / Université Eotvos Lorand de Budapest, sous la direction de François Legouy et Gabor Sonkoly, a soutenu sa thèse le 20 février à 14h, à Paris 8, en salle A2-201 (Maison de la Recherche dans l’extension du Bâtiment A).

Le titre de la thèse : Nationale ou locale, à quelle échelle sont gérés les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO ? Étude des cas des régions viticoles de Tokaj (Hongrie) et de Champagne (France)

Résumé :

Depuis la seconde moitié des années 1990, de plus en plus de régions viticoles sont inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles ont comme caractéristiques communes d’être uniquement situées en Europe. La Liste met ainsi en avant l’opposition déjà existante sur le marché mondial du vin entre l’« Ancien » et le « Nouveau » monde. Cette thèse de doctorat montre comment les outils de protection du patrimoine, notamment l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, sont utilisés pour valoriser le lien entre le produit et le territoire, à travers l’analyse de deux régions viticoles dont les vins sont hautement symboliques (Tokaj en Hongrie et Champagne en France). Cette étude met en lumière les enjeux autour de l’élaboration des dossiers de candidature ainsi que ceux relatifs à la gestion du site après son inscription. Les deux cas d’études permettent de présenter l’évolution de la politique du patrimoine mondial tout en montrant les différences profondes dans l’organisation institutionnelle des structures de gestion mises en place. Malgré des ambitions similaires concernant les politiques de développement des territoires champenois et de Tokaj fondées sur l’amélioration de l’attractivité touristique, les méthodes et les actions divergent grandement. Une attention particulière a été portée sur le rôle des services de l’État ainsi que de la profession viticole dans ces processus. Cette thèse est construite sur une double démarche empirique, alliant une implication professionnelle et une enquête de terrain.

Composition du jury :

Gábor CZOCH, Professeur à l’université Eötvös Loránd
Claire DELFOSSE, Professeur à l’université de Lyon 2
Tamás FEJÉRDY, Professeur agrégé titulaire à l’université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest
François LEGOUY, Professeur à l’université Paris 8 (Directeur de thèse)
Monique POULOT, Professeur à l’université Paris Nanterre
Gábor SONKOLY, Professeur à l’université Eötvös Loránd (Directeur de thèse)

Portrait d’ Artan Fuga, Chercheur Associé au Ladyss

Artan, qui êtes-vous ? Racontez-nous votre parcours…

Je suis né à Tirana (Albanie) en 1954. Depuis1981, je suis enseignant à l’Université de Tirana. Actuellement, j’ai mon poste de professeur titulaire au Département de journalisme et de communication dans la même Université. Depuis 2008, je suis membre de l’Académie des Sciences de la République d’Albanie.
Je suis diplômé à Tirana en sciences politiques et juridiques, la spécialité : philosophie. En 1992, juste après la chute du régime totalitaire en Albanie, j’ai été invité par l’Ambassade de France en Albanie à profiter d’une bourse d’une année, accordée par l’État français pour poursuivre une formation universitaire en France. A l’époque, j’étais déjà docteur en philosophie, travaillant sur la philosophie de J.P. Sartre, je dirigeais à l’époque la chaire de l’histoire de philosophie à l’Université de Tirana
Sortant d’une société isolée, voulant rattraper le retard au niveau de mes connaissances, j’ai suivi ma formation de D.E.A. en philosophie à l’Université de Paris – Nanterre sous la direction du professeur Georges Labica ; en 1997, j’ai soutenu ma thèse de doctorat sur la communication politique à l’Université de Paris II, Panthéon-Sorbonne, sous la direction de professeur Jacques Barrat, et en 1998, j’ai obtenu mon H.D.R en sciences sociales et humaines, sous la direction de M. Marcel Jollivet.
Entre-temps, je partageais ma vie entre l’Albanie et la France. En Albanie, j’ai dirigé consécutivement le département de philosophie, de sociologie et de sciences politiques, le département de communication et de journalisme, le centre de recherche en philosophie, la chaire de l’histoire de philosophie, etc. Pendant plusieurs années, j’ai été membre des Conseils Nationaux de l’Enseignement Supérieur, du Sénat de l’Université de Tirana, etc.
Je suis arrivé au Ladyss en 1997, donc cela fait déjà plus de 25 ans. Les co-directeurs du Ladyss en ce moment, MM. Yves Luginbühl et Hugues Lamarche, sous la proposition de Mme Wanda Dressler, ont donné un avis favorable à ma demande de rejoindre le Ladyss en tant que chercheur associé. Je me considère comme quelqu’un qui est un produit du Ladyss. J’ai pu ainsi accompagner la transformation de ce laboratoire pendant trois décennies, tout en étant témoin des trois majeures étapes de transformation du Ladyss.

Quelles sont les thématiques de recherche sur lesquelles vous travaillez ?

En France, j’ai publié cinq ouvrages. Tous ayant pour terrain de recherche l’espace albanophone dans les Balkans : Entre la raison totalitaire et la pensée fragmentaire (L’Harmatan 1998), Les identités périphériques (L’Harmatan 2000), Les mots dans la communication politique (L’Harmatan 2003), Les Incompris (L’Harmatan 2013), L’Anthropologie de la propagande autoritaire (Editions Non-Lieu 2022). Toutes ces publications portent en tant qu’auteur mon identité de chercheur associé du Ladyss.
J’ai eu plusieurs expériences d’enseignement en France, également. Je distingue par exemple mon expérience inoubliable en tant qu’enseignant invité pendant quatre ans au département de sociologie de l’Université des Paris – Nanterre (1998 – 2002). Pendant quatre ans j’y ai présenté mon cours : Réformes de l’État, de l’économie, de la société : comparaisons Est – Ouest. Je n’oublie jamais ma coopération avec Mme Annie Jacob, et M François Vatin.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Actuellement, je travaille sur un sujet qui m’attire beaucoup : L’évolution du concept de l’Eros pendant l’histoire. Je le vois ce projet de recherche comme une approche interdisciplinaire. Sur le plan historique, je suis en train de suivre cette évolution depuis le monde gréco-latin. Sur le plan philosophique, c’est la conception de l’Eros depuis Platon à nos jours. C’est un objet de recherche inspiré de la philosophie du corps, des relations entre le physique et le spirituel, etc. Sur le plan psychologique, j’essaye de mobiliser particulièrement des approches venant de la psychanalyse. Sur le plan sociologique, on le sait, ce sont tous ces rapports entre homme et femme, entre parents et enfants au sein de la famille qui s’intègrent à la même approche. Pour, venir aux débats actuels sur les genres, le déconstructivisme.

Quelle est votre vision de la recherche dans ce domaine ?

J’opte pour le paradigme communicationnel en tant que logique fondamentale de la recherche en sciences humaines et sociales. A la suite des travaux des auteurs de l’Ecole de Palo Alto, j’aime travailler en respectant l’hypothèse que tout est communication. C’est la communication d’abord, ensuite naissent les agents sociaux qui communiquent. C’est la communication qui construit les acteurs sociaux, les Etats, les familles, les entreprises, les institutions, les individus. Mon HDR portait sur les logiques fondées sur des catégories intermédiaires (non dichotomiques). Je suivais l’approche post-aristotélicienne. Je suis passionné par l’application de cette approche logique dans mes recherches.

Y a-t-il un autre point que vous auriez aimé développer dans cette interview ?

Depuis l’an 2000, je suis naturalisé Français. En tant que Français j’ai 23 ans ! Donc, je me considère comme un franco-albanais. C’est le choix de ma vie personnelle et familiale. L’Albanie a pris des retards dans sa voie d’intégration européenne. Ma vie me paraissait trop courte, je ne pouvais pas attendre si longtemps. J’ai pris cette décision pour vivre et créer entre deux pays, deux nations, en contribuant modestement au dialogue entre les cultures. Suite à cela, en 2009, par décret du premier ministre français, j’ai été nommé Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.
Le Ladyss m’a ouvert les portes. Je ne sais pas comment le remercier. Tout ce que je souhaite, c’est que ma recherche actuelle intéresse éventuellement un des axes du laboratoire, probablement l’équipe « la santé », peut-être « le vivant » ou « le geste du vivant » …

Terrain

Jacqueline Descarpentries, Maîtresse de Conférences HDR, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis

Lieux du terrain  : Village de Ngothie au Sénégal


Le village au travail de la cartographie sociale

 

La co recherche est ici entendue comme un tiers-espace de co apprentissages réciproques entre les populations et les chercheurs académiques qui croisent les expériences, les savoirs écologiques et des connaissances académiques. La cartographie sociale des savoirs communautaires co réalisée avec les habitant.es du village de Ngothie au Sénégal ( Région de Kaolack) entre le 21 et le 25 mars 2022 et des chercheur.es du Sénégal, du Brésil, Portugal et de la France a fait émergé des savoirs situés, variés, hétérogènes, complexes discutés entre les habitants et habitantes du village, pendant 5 jours, qui ont tous en commun une volonté de produire des changements pour faire face aux changements climatiques : la cartographie du village situe le Nord en direction de La Mecque, les familles de guérisseurs sont précisées, les chemins des hommes et des animaux sont les mêmes, … Les savoirs endogènes de sauvegarde des plantes médicinales et des semences et le nettoyage des plastiques par les enfants du village ont débouché un an plus tard ( déplacement entre le 11 et le 20 février 2023) sur la création de micro jardins par les jeunes et les femmes (avec le création de puits), la plantation de plantes halophiles dans les cours de récréation et sur les places du village avec les Eaux et Forêts, la replantation de plantes médicinales dans un jardin communautaire. Le dispositif est devenu pour l’ école doctorale ETHOS de l’ UCAD de Dakar une activité citoyenne au service des communautés et elle soutient la création de l’école d’ Eco santé dans le village.

Voir la page web de Jacqueline DESCARPENTRIES

Dernières publications du Ladyss


DEGUILHEM Thibaud, VERNOT-LOPEZ Michelle et DELMAS Baptiste, « Quality of Employment in Bogotá (Colombia) : Concept, Method and Evidence », Forum for Social Economics, vol. 51, no 3, juillet 2022, Taylor and Francis Online, p. 319 340. URL : (hal-03778130).


DOUILLARD Tristan, GOELDNER-GIANELLA Lydie, CARRE Catherine, GRANCHER Delphine, CHENET Marie et BOULIER Joël, « Les digues littorales à l’heure de la GEMAPI  : une opportunité de gestion intégrée face au risque de submersion  ? Le cas de l’estuaire de la Dives et de la Baie des Veys », Bulletin de l’Association de géographes français, vol. 98, no 3/4, janvier 2022, Association des Géographes Français, p. 589 604. URL : (hal-03794864).


LOCQUET Alexandra et SIMON Laurent, « For a Different Kind of Wildlife Management : Actions in Favour of the Wilderness as a Space for Experience and a Means of Diffusing Practices in Europe », Diversity, vol. 14, no 10, octobre 2022, MDPI, p. 819. URL : (hal-03815351).


LOUIS-LUCAS Tanguy, CLAUZEL Céline, MAYRAND Flavie, CLERGEAU Philippe et MACHON Nathalie, « Role of green roofs in urban connectivity, an exploratory approach using landscape graphs in the city of Paris, France », Urban Forestry and Urban Greening, 2022, Elsevier, p. 127765. URL : (hal-03833492).


MEYBECK Michel, BOULEAU Gabrielle, CARRE Catherine, GARNIER Josette et LESTEL Laurence, « Rivers help us to quantify the socio-ecological functioning of their basin at the Anthropocene : the Seine example (1850–2020) », Comptes Rendus. Géoscience, vol. 355, no S1, 27 septembre 2022, Académie des sciences (Paris), p. 1 19. URL : (hal-03813200).


PECH Pierre, « La contribution des jeunes agriculteurs à l’intendance de leur territoire  : le cas d’un secteur des Baronnies provençales (Hautes-Alpes, France) », Cahiers Agricultures, vol. 31, 25 octobre 2022. URL : (hal-03830637).


PEREZ Coralie et SIGNORETTO Camille, « Le “dialogue social ” en pratiques et en contextes », Socio-économie du travail, 26 octobre 2022, Classiques Garnier, p. 15 28. URL : (hal-03830734).


ROCHARD Hugo, « Se faire bénévole et faire corps », Géographie et cultures, no 116, 2 mai 2022, Laboratoire Espaces, Nature et Culture (ENEC), p. 57 75. URL : (hal-03822000).


ARTIS Amélie, BALLON Justine, LITVINE Dorian, DIAS Emilie et BLANGY Sylvie, « Cooperation within and the institutionalization of participatory renewable energy projects in France : a focus on co-developed citizen, public and private partnership projects », in Local Energy CommunitiesEmergence, Places, Organizations, Decision Tools, [s.l.] : [s.n.], septembre 2022. URL : (hal-03799309).


MARAGE Damien, « Baselines and French Forests », in Laurent GODET, Anne-Julia ROLLET et Simon DUFOUR (dirs.), The Baseline Concept in Biodiversity Conservation – Being Nostalgic or Not in the Anthropocene Era, London  : ISTE Ltd  ; Hoboken, NJ  : John Wiley & Sons : [s.n.], septembre 2022. URL : (hal-03793762).

Retrouvez nous sur Scoop.it

Directeur de publication : Thomas Lamarche
Coordinatrice de rédaction : Myriam Djedi
Rédactrices : Myriam Djedi et Bénédicte MacGregor