APPEL À CONTRIBUTIONS
Corps-territoire en résistance : luttes des femmes et alternatives à l’extractivisme en Amérique latine et dans les Caraïbes
Date limite d’envoi des articles : 20 mai 2026
Numéro coordonné par Mélanie Antin, Renata Freitas Machado et Sofia Cevallos.
L’objectif de ce dossier est de réunir des réflexions qui interrogent les luttes politiques menées par les femmes, à partir d’une lecture croisée des rapports de sexe, de classe et de race. Ce dossier interroge particulièrement la notion de corps-territoires et son émergence en Amérique latine qui suscite aujourd’hui un fort intérêt, tant scientifique que militant. Ce concept s’inscrit dans les réflexions des féminismes communautaires guatémaltèques et boliviens, et a été formulé notamment par Lorena Cabnal (Guatemala). Il établit une interdépendance entre le corps, le territoire et la Terre (Falquet, 2015), en mettant en lumière l’imbrication des multiples violences exercées sur le corps des femmes (corps féminisés et dissidents) et celles infligées aux territoires qu’elles habitent et défendent, notamment en contexte extractiviste. Enfin, si le concept de corps-territoire permet d’analyser les articulations entre les oppressions (patriarcale, raciale, coloniale et extractive), il ouvre aussi des perspectives de résistances et de revalorisation des savoirs et pratiques des femmes en lutte.
Ce dossier entend ainsi faire dialoguer ces réflexions émergentes en Amérique latine et vise à faire connaître ces débats dans l’espace francophone, voire à les mettre en dialogue avec ceux de l’écologie politique, des écoféminismes et des féminismes décoloniaux. Les contributions réunies, fondées sur des enquêtes empiriques, exploreront les apports et les limites analytiques de la notion de corps-territoire, ses usages critiques, mais aussi la manière dont elle est mobilisée, (ré)appropriée et redéfinie par les actrices elles-mêmes.
Les articles sont attendus pour le 20 mai 2026. Pour être reçus, les articles doivent contenir de 45 000 à 50 000 signes (espaces, notes, bibliographie, résumés et mots-clés compris). Ils peuvent être soumis à évaluation en français, espagnol, portugais ou anglais.