Au tournant des années 2000, une abondante littérature latino-américaine puis occidentalo-centrée décrit comme « qualitativement nouvelles » (et pas seulement mécaniquement liées à l’étalement urbain) des tendances à l’éclatement physique, social, politique des organismes urbains mises en relation avec les mécanismes de la globalisation libérale, du post-fordisme et l’accroissement des inégalités et tensions sociales. La « fragmentation » devient ainsi une notion incontournable dans la littérature scientifique de cette période. Elle se décline sous plusieurs catégories : fragmentation spatiale, sociale, politique, économique… Une décennie et de nombreuses études plus tard, on propose un retour critique sur ce paradigme qui pour certains analystes préfigurait l’éclatement de la Ville et de l’urbanité. Les interventions de la semaine, approches thématiques ou études de cas, permettront d’approfondir cette mise en question, dans le cadre d’une collaboration entre les UMR LPED et TELEMME de l’Université d’Aix Marseille. Les terrains abordés concernent la France, les deux rives de la Méditerranée (Beyrouth, Casablanca, Rabat, Marseille), ainsi que des contrepoints dans plusieurs villes des Suds (Buenos Aires, Bangalore, Cotonou).
Date et lieu : 21-25 novembre 2011 – Université de Provence – Centre St Charles, 3 place Victor Hugo, Marseille (Salle de réunion LPED – Bat.8 Sciences Naturelles – 3e étage)
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