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Congrès de l’AISLF « Penser l’incertain »

L’AISLF tiendra son 19ème congrès à Rabat, du 2 au 6 juillet 2012, sur le thème:

« Penser l’incertain ».

1. À l’épreuve de l’incertain

2. Agir face à l’incertain

3. Les défis de l’incertain

« Discerner dans la complexité. Décider dans l’incertitude. Agir dans l’adversité », telles s’expriment et se résument depuis quelques années les aptitudes au commandement recherchées dans le cadre de la formation initiale des officiers de l’armée de terre française aux Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan. « Penser et maitriser l’incertain » et agir dans le « brouillard de la guerre » sont, en effet, depuis toujours des caractéristiques de l’action militaire. L’imprévisibilité doit être intégrée en permanence et l’incertitude est autant celle de l’attitude de l’adversaire que du comportement de sa propre troupe. De la même manière, les risques et les aléas sont indissociables d’une analyse de la chose militaire, notamment dans sa finalité opérationnelle. Si le thème général de ce Congrès peut dès lors apparaître commun dans le champ de la sociologie militaire, qui plus est dans un contexte actuel d’intense activité opérationnelle, force est toutefois de constater que rares sont les travaux portant sur ces dimensions. La manière, par exemple, dont l’incertitude est intégrée dans la formation des militaires ou encore dont elle se gère au quotidien. Le Congrès constitue par conséquent une formidable occasion de remédier à cela.

Si le risque a toujours fait partie de la carrière des armes, il peut être intéressant de voir comment l’acceptation de ce risque a pu évoluer. La mort d’un militaire n’est plus aussi « naturelle » et admise que cela si l’on en juge les multiples réactions suite à la mort, lors d’une même opération, de dix soldats français à Uzbin en Afghanistan en 2008. Si l’imprévu a toujours caractérisé les conflits guerriers, les crises actuelles sont d’une complexité sans équivalent : adversaires peu ou pas identifiables ; logiques asymétriques ; imbrications de faits de guerre, d’actes terroristes, d’activités liées au grand banditisme, au crime organisé ou encore à divers trafics ; guerres au milieu des populations ; guerre de l’information et des opinions publiques avec une médiatisation en temps réel ; « victimisation » des morts au combat dans les discours politiques, innovations permanentes (arrivée des robots…), etc. Au-delà des seules finalité et action militaires, l’incertain peut tout autant être pensé dans le temps ordinaire, dès le temps de paix qui voit le militaire se préparer et au sein d’une institution qui ne cesse de se réformer depuis la fin des années 1990. La question budgétaire, les équipements et les moyens disponibles, les difficultés relatives au recrutement des effectifs et à leur fidélisation, les incertitudes inhérentes aux perspectives de carrière pour les personnels, l’interarmisation, l’établissement des bases de défense et la rationalisation du déploiement des personnels et structures sur le territoire, etc. sont autant d’exemples, non exhaustifs, pour lesquels, « penser et maitriser l’incertain et l’imprévisibilité » peuvent constituer un angle d’approche.

Pour plus de renseignements, voici l’adresse du congrès :
http://congres2012.aislf.org