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Appel à contribution « Une autre science est possible : science collaborative, science ouverte, science engagée contre la marchandisation du savoir »

Dans le cadre du congrès de l’ACFAS

– Ce colloque souhaite proposer une critique du nouveau dogme de l’économie du savoir et présenter d’autres façons de faire de la science : collaboratives, ouvertes et engagées et surtout, au service du bien commun.

Problématique

– Depuis les années 1990, l’adoption (sans débat public ni consultation) de l’économie du savoir par les politiques publiques scientifiques des pays riches transforme la pratique de la recherche scientifique. En insistant sur la nécessité de « découvertes brevetables et commercialisables » et sur les partenariats avec le secteur privé, notamment la grande industrie agroalimentaire et pharmaceutique, l’État semble privilégier une « science performante » évaluée au nombre de publications ou de retombées financières. Ce modèle industriel de la recherche scientifique a de nombreuses conséquences, notamment sur la qualité et la pertinence sociale de la science produite, ainsi que sur l’avenir des sciences sociales et humaines et des recherches qui visent le bien commun. Ce que le numéro de septembre 2010 de la revue Public Understanding of Science nomme carrément la « science néolibérale » a aussi des impacts négatifs de plus en plus reconnus sur l’intégrité et l’éthique de la recherche (voir à ce sujet le dernier numéro de la revue Éthique publique sur la responsabilité sociale et l’éthique de la recherche à http://www.ethiquepublique.com). La contribution possible de la science à la paix, au respect des droits de la personne, à la justice, à la protection de l’environnement et à la redistribution équitable des richesses entre les pays du Nord et ceux du Sud n’est même pas évoquée par ces politiques publiques centrées sur la compétition, le secret et la mise en marché. Toutefois, il existe d’autres façons de faire de la science qui rejettent ce modèle industriel pour privilégier d’autres valeurs, notamment la collaboration, le partage, l’ouverture, l’accessibilité, la transparence. Nous souhaitons les faire connaître et les proposer comme sources d’inspiration aux nombreux chercheurs de toutes les disciplines insatisfaits de la situation actuelle.

Activité

– Dans le cadre de cette activité spéciale, nous proposons deux grandes thématiques : d’une part, l’économie du savoir et ses conséquences, notamment sur l’éthique des sciences, la pratique scientifique, les politiques ou l’environnement, de même que ses retombées sociales et économiques. D’autre part, nous souhaitons présenter des exemples d’autres façons de pratiquer la recherche scientifique, telles que a) la science collaborative, basée sur une collaboration entre des citoyens, des institutions et des chercheurs; b) la science ouverte (science en ligne, science 2.0), rendant accessibles ses données et ses textes au détriment de l’idéologie du secret et de la compétition; c) la science engagée, privilégiant la pertinence sociale et politique d’une pratique de recherche qui se met à l’écoute des valeurs communes. Selon les propositions reçues, nous organiserons des tables rondes ou des ateliers thématiques.

– Les frais de déplacement et d’inscription au congrès devront être couverts par les participants. Si vous êtes intéressé par cette activité, mais que vous ne pouvez être présent au congrès, nous vous invitons à nous contacter (voir ci-dessous) : nous pourrons alors vous proposer d’autres formes de participation (vidéo, entrevue ou présence par Internet, etc.).

Propositions

– Les propositions devront être envoyées au plus tard le 31 janvier 2011 aux deux adresses suivantes :
– florence.piron@com.ulaval
– melissa.lieutenant-gosselin.1@ulaval.ca

– Dans la proposition, veuillez

* Indiquer votre nom et vos coordonnées professionnelles (adresse postale et adresse électronique)
* Spécifier le thème de votre intervention (critique de l’économie du savoir, façons novatrices de faire de la recherche scientifique ou les deux).
* Ajouter le titre de votre présentation et un résumé d’au maximum 1 500 caractères, espaces comprises, de votre possible intervention (ce résumé pourra être publié sur le site Internet de l’Acfas).

– Une réponse vous sera communiquée au plus tard le 10 février.

– Le programme sera disponible en février sur ce site, qui permettra aussi de poursuivre sur Internet les discussions sur les présentations et le débat d’idées, en utilisant l’onglet « Discussion ».

Pour plus d’informations et télécharger les pièces relatives à l’appel à contribution, cliquez ici.