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Appel à communication « Spatialité et modernité : lieux, milieux et territoires »

La notion de postmodernité est historiquement apparue pour exprimer
l’essoufflement d’une vision triomphante de la modernité : celle qui, s’appuyant sur les découvertes scientifiques et les applications technologiques, devait conduire à un monde meilleur et maitrisé et dont le destin s’appelait progrès. Cet élan, qui a majoritairement animé nos sociétés pendant au moins deux siècles, bute depuis plus de trente ans contre les effets non désirés du développement, est confronté aux apories de certains taux de croissance et se heurte aux dégâts du progrès. D’où l’idée, défendue par certains, de la fin du cycle qui associait la rationalisation du monde et l’instrumentalisation du réel avec le progrès. Mais plutôt que d’adhérer à l’hypothèse d’une postmodernité qui n’est qu’une façon négative de définir le présent, on peut poser la question des formes que prend la modernité dès lors que celle-ci est questionnée dans ses limites, et garder l’idée de crise pour qualifier l’état de son acception réduite au modernisme. Reste alors l’immense travail de cerner une modernité désormais critique avec elle-même (réflexivité), approfondie (hypermodernité) et plurielle (dans ses formes).

La place occupée par la recherche paloise dans le renouveau de la géographie
dès les années 1980 a situé le laboratoire dans les débats sur les concepts
permettant de saisir les spatialités liées aux transformations de la modernité. Sous l’impulsion de Xavier PIOLLE, cette réflexion a très tôt conduit le SET à se
positionner dans la discussion autour de la remise en question du caractère
paradigmatique de la notion de territoire. Ainsi, l’intégration d’une préoccupation
épistémologique a permis de renforcer la dimension réflexive sur les conditions de
production de la recherche, notamment dans les champs de l’aménagement, du
développement territorial et de l’environnement.

Objectif du colloque

À l’occasion du trentième anniversaire de la fondation du SET, celui-ci invite les chercheurs à faire le point sur les figures utilisées pour saisir les spatialités liées au devenir de la modernité. Nous proposons pour ce colloque de mener une réflexion sur les transformations des rapports humains à l’espace et au lieux, qui soit en mesure de montrer comment, dans différents champs qui intéressent la géographie et plus largement les sciences sociales, la modernité se réinvente.

Cinq thématiques

1. La géographie face aux transformations de la modernité
2. La production de l’environnement : les avatars du développement durable
3. Les constructions territoriales du politique : intercommunalité et interterritorialité
4. Du terrain à l’écriture : le sujet géographe
5. Technologies de communication et hypermodernité : pratiques inédites de l’espace des lieux

Propositions de communication et déroulement du colloque

Les interventions de la première table seront confiées à des personnalités invitées, et se tiendront en début et en fin de colloque.

Les quatre autres tables rondes se tiendront, quant à elles, en parallèle. Les contributeurs sont invités à répondre à l’appel à contribution thématique de leur choix avant le 1er septembre 2011 sous forme de textes courts (15 000 signes). Les textes sélectionnés seront tous publiés dans les actes du colloque. Au cours des tables rondes, il n’y aura pas de présentation individuelle classique des communications ; des synthèses préliminaires seront fournies par les responsables des tables rondes et complétées ensuite par les auteurs, avant d’ouvrir les débats. Ces présentations synthétiques feront ressortir les lignes de force des débats, qui seront poursuivis par la salle.

Les frais d’inscription (qui comprennent les repas de midi et les actes du colloque) sont fixés à 120 € (pour les étudiants : 60 €). Inscription et frais supplémentaires pour la soirée du 13 octobre.

– Pour plus d’informations, consulter l’appel à communication ci-dessous.