UMR7533

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Appel à communication « Les régions des grandes cultures au Maghreb : passé, présent et perspectives d’avenir »

L’Association Tuniso-Méditerranéenne pour les études historiques, sociales et économiques organise du 8 au 10 décembre 2011 à Béja (Tunisie), son Premier Colloque international sur le thème : Les régions des grandes cultures au Maghreb: Passé, Présent et Perspectives d’avenir.

Les régions de grandes cultures au Maghreb sont situées en général au nord de la Tunisie et de l’Algérie et sur la façade atlantique du Maroc. Du point de vue de leur environnement naturel, ces vastes régions sont favorisées par une pluviométrie relativement abondante, un sol fertile et de nombreux fleuves et cours d’eau. De tous temps, ces régions ont constitué un grenier pour les populations du Maghreb et même pour une partie des populations du continent européen. Cette richesse a suscité la convoitise des gouvernants locaux et des conquérants étrangers d’une part, et l’intérêt des commerçants et des entreprises commerciales d’autre part.

Ces régions stratégiques par leurs capacités humaines, économiques et culturelles, ont été jusqu’au début du XXe siècle, des régions d’attrait pour les populations. Leur stabilité résulte du fait que les tribus ont toujours pratiqué l’élevage et les cultures céréalières ; leur évolution et leur vécu quotidien ne peuvent s’expliquer que par cette dualité féconde. Ces régions ont connu plusieurs migrations (par voies terrestres ou par voies maritimes méditerranéennes) ; dont les dernières migrations enregistrées sont celles des colons et des communautés européennes (Maltais, Italiens, Espagnols, Français, etc.).

Ces migrations qui ont eu pour conséquence, une certaine mixité des populations, ont influencé les activités économiques ; elles ont eu pour effet une nouvelle répartition des populations et la création d’un tissu urbain remarquable. Toutefois les courants d’échange issus de ces migrations, étaient à leurs dépens. Les revenus des activités agricoles n’y étant réinvestis qu’en partie, ces régions ont connu une marginalisation progressive aggravée par leur insertion dans l’économie mondiale.

De leur côté, les gouvernements de « l’après indépendance » ont contribué à la modernisation du secteur agricole dans ces régions en améliorant les infrastructures et en appliquant des modèles de développement. Ces interventions ont eu des conséquences sur les déplacements des populations, la qualité des productions agricoles et de l’élevage.

Mais la modernisation du secteur qui a commencé dès l’ère coloniale, a imposé de nouveaux défis que décideurs politiques d’une part, et agriculteurs et chercheurs de différentes disciplines d’autre part, ne partagent pas toujours les mêmes solutions. Ces régions, aussi riches en ressources naturelles soient-elles, sont actuellement désertées par leurs populations ; de surplus, elles ont du mal à assurer la sécurité alimentaire aux sociétés maghrébines.

Tenant compte de toutes les données et les mutations qu’ont connues les régions des grandes cultures jusqu’à nos jours, il n’est pas exclu qu’elles affronteront d’énormes problèmes économiques, socio- démographiques, et urbains etc., aussi bien dans l’avenir proche, que lointain !

La question peut être appréhendée selon les axes suivants :

1. L’évolution historique des régions des grandes cultures au Maghreb : le rapport de l’Etat à la production agricole au cours des périodes historiques ;
2. Les caractéristiques naturelles et les changements géographiques dans ces régions ;
3. L’appropriation immobilière européenne dans les régions des grandes cultures et les changements économiques, sociaux et politiques au Maghreb à l’époque coloniale ;
4. Les expériences de développement et les changements sociaux dans ces régions depuis les années 1960, et les perspectives de développement dans le cadre de la mondialisation économique ;
5. Le déficit alimentaire dans le domaine des céréales au Maghreb : les causes, les manifestations et les conséquences.

Les participants désirant présenter une communication sont invités à remplir une fiche d’inscription et un résumé de la communication, à envoyer avant le 15 septembre 2011 par courrier électronique à l’adresse suivante :
[tunisian.mediterranean.associ@gmail.com->mailto:tunisian.mediterranean.associ@gmail.com]

Les propositions seront examinées par le comité scientifique de l’Association Tuniso-Méditerranéenne pour les études historiques, sociales et économiques, qui établira la liste de celles qui seront choisies et retenues.

Les participants recevront avant le 30 septembre 2011, une réponse à leurs propositions.

Pour plus d’informations et pour consulter la fiche d’inscription aux travaux du Premier Colloque international sur le thème, cliquer ici.