Le projet de thèse ici proposé est la poursuite de mes travaux en master sur les risques d’inondation dans la plaine de Léogâne en Haïti par l’examen de sa vulnérabilité croissante aux lendemains du séisme de 2010.

En doctorat, l’identification des lieux enjeux, dont la protection est susceptible de diminuer significativement l’ampleur des catastrophes, constitue une première entrée.

L’évolution de la Plaine de Léogâne, d’un riche espace agricole à une zone d’urbanisation rapide, amène à interroger la nature même des enjeux comme ressources territoriales. L’analyse de ces dernières, perçues comme des construits sociaux et politiques mouvants, et de leurs impacts sur les trajectoires territoriales possibles de la Plaine constitue l’objectif principal de la thèse.

Les méthodes prévues s’appuient sur une revue bibliographique, des enquêtes quantitatives et des entretiens, des traitements des données spatiales et leurs cartographies.

Ma situation politique et les restrictions sanitaires poussent vers des moyens à distance dans toutes ces méthodes, le réseau de connaissances localement tissé le permettra pour le terrain.

Les résultats escomptés représenteront une aide à la décision importante dans la gouvernance d’un espace périurbain riche mais fragile. La mobilisation conjointe des concepts de vulnérabilité/de lieux enjeux et ceux des ressources et trajectoires territoriales constitue une originalité scientifique de la thèse au sein des nombreuses contributions sur les risques en Haïti.