Thème de recherche 1 – Quotidien des pratiques et constructions territoriales
Ce premier thème se structure autour de trois types de questions.
- La réflexion sur les modes d’habiter : le rôle fondamental du logement dans l’inscription spatiale des individus et dans la construction de leurs repères territoriaux semble bien renforcé par l’augmentation des mobilités, en particulier professionnelles. Nous intégrons dans cette réflexion les questions relatives aux comportements, à la structure et au mode de fonctionnement des groupes sociaux, à l’évolution des effets de cycle de vie avec la modification des calendriers professionnels. Les dimensions psychologiques et anthropologiques, les différences intergénérationnelles dans les modes d’habiter sont également réinterrogées, en relation avec l’évolution des structures familiales.
- La recomposition territoriale des périphéries urbaines : en articulation avec les recherches menées dans l’axe 1 autour du thème de la métropolisation, sont en particulier interrogées les modalités de l’étalement urbain, les problèmes fonciers aux marges des agglomérations, l’originalité des constructions territoriales dans les périphéries des grandes métropoles et les questions relatives à leur gouvernance.
- La valorisation des « beaux » paysages et la demande d’espaces de « nature » de plus en plus clairement exprimée par les urbains dans un contexte de métropolisation croissante font l’objet de plusieurs recherches alimentant la réflexion sur les pratiques et représentations des habitants et sur les concurrences pour l’espace et recompositions territoriales au sein ou à proximité des grandes aires urbaines.
Thème de recherche 2 – Les savoirs de l’aménagement : images, discours, approches comparées
Le second thème interroge plus spécifiquement images et discours dans les processus d’aménagement.
- La réflexion sur le rôle du visuel dans la constitution des savoirs disciplinaires autant que dans les pratiques des acteurs, de l’aménagement notamment, suscite plusieurs recherches au sein du laboratoire.
- La perspective qui consiste à interroger les pratiques des acteurs de l’aménagement dans une perspective unifiée est au centre d’opérations qui portent plus spécifiquement cette fois sur les discours ou qui ouvrent des perspectives comparatistes.
Articulation avec les deux autres axes de recherche
La problématique de l’axe 2 « Recomposition des territoires du quotidien : représentations, pratiques, projets » s’articule à celle des deux autres axes à plusieurs niveaux. En effet, ces recompositions territoriales relèvent de logiques dont la compréhension nécessite d’autres échelles d’interprétation largement représentées dans les recherches de l’axe 1. Il convient, à cet égard, de souligner l’intérêt commun porté aux circulations des savoirs aussi bien qu’aux échanges de modèles d’action, ou à l’étude des projets et stratégies concurrentielles de différents acteurs ou groupes d’acteurs sur un même territoire.
Les problématiques développées par plusieurs recherches de l’axe 2 concernant les représentations et pratiques de la « nature » où les vulnérabilités urbaines rencontrent des enjeux environnementaux et font écho, à partir de terrains et d’objets différents, à des questionnements plus spécifiques de l’axe 3. De même, la relecture des rapports ville-campagne, notamment à travers l’évolution des modes d’habiter et des mobilités quotidiennes, renvoie à des débats engagés au sein de l’axe 1 sur les nouvelles formes de fragmentation territoriale en relation avec les processus de métropolisation et la redistribution des fonctions de production ou de reproduction. Un certain nombre des recherches menées au sein de l’axe 2 s’articulent donc avec l’opération transversale que constitue l’Observatoire du rural et de l’urbain, dans la mesure où est mise en œuvre une réflexion sur la validité des catégorisations et leur nécessaire transformation, à partir de la confrontation des terrains d’étude et des représentations des habitants.