UMR7533

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Alexandra Locquet

Docteure
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
École doctorale de Géographie de Paris-ED 434

Géographie

Laurent SIMON (P.U., Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Stéphane HERITIER (P.U., Université Grenoble Alpes)

 

 

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS


  • Interactions entre les systèmes sociétaux et environnementaux

  • Rapports au vivant / biodiversité / nature / au sauvage

  • Wilderness, wild land, rewilding, naturalité et libre évolution

  • Dispositifs de protection de l’environnement

  • Politique publique


MOTS-CLÉS

Wilderness, nature sauvage, rewilding, wild land, libre évolution, géographie de l’environnement, Europe, conservation de la nature, protection de la nature, nature/société, restauration écologique, biodiversité


CHAMPS GÉOGRAPHIQUES

France, Europe, Royaume-Uni


TITRE DE LA THÈSE

Born to be wild? Représentations du sauvage et stratégies de protection de la wilderness en Europe.


RÉSUMÉ DE LA THÈSE

Cette thèse s’intéresse aux conditions de protection de la wilderness (nature vierge) en Europe, symbole du sauvage, devenue un concept central dans le domaine de la conservation de l’environnement. Ces espaces sont envisagés par leurs promoteurs comme moyen de répondre aux grands enjeux écologiques actuels (lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité). Le Parlement européen a adopté en 2009 une résolution incitant les États membres à la désignation de vastes étendues se trouvant dans un état naturel et dans lesquelles toute interférence humaine majeure doit être évitée. Depuis la fin des années 2000, de nombreuses initiatives en faveur de la wilderness émergent à plusieurs échelles (locales, nationales, internationales) à travers l’Europe.


L’objectif de la recherche est d’étudier les conditions de déploiement de stratégies de protection de la nature sauvage à travers l’Europe dans des contextes culturels et socio-écologiques différents et les contraintes qui émergent pour les territoires. Faisant le choix d’une méthodologie qualitative, des entretiens semi-directifs ont été menés au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France, ainsi qu’auprès d’acteurs ayant une influence européenne. Cette thèse montre que de nombreux acteurs, principalement issus d’ONG, se saisissent de ce concept à travers l’Europe, et tentent de le traduire par des applications sur des territoires qui pourraient offrir des retours d’expériences permettant de préciser les enjeux et conditions techniques de réalisation des projets de wilderness. Toutefois, le concept de wilderness, culturellement construit, est difficilement saisissable et transposable. L’impossibilité de voir émerger une définition commune de la notion entraine le développement de concepts de substitution plus proches des réalités de terrains (wild land, rewilding, libre évolution) qui se traduisent par le déploiement de stratégies variées dont l’objectif commun est de favoriser le retour de processus naturels. La wilderness, façonnée par les conditions socio-écologiques locales, apparait ainsi comme un moyen de repenser les politiques de protection de la nature aux échelles nationales et européennes, mais également de réinventer les rapports entre humains et non-humains.